Prosit Herr VILLAZON (Munich 6/07/2013)

foto: Anne

Merci à Anne, Catherine et Danièle pour leur collaboration

Toutes les conditions étaient réunies pour passer une magnifique soirée à Munich, ce 6 juillet 2013. D'abord, les photos du visage souriant de Rolando tenant une chope de bière, à tous les coins de rue : chaque distributeur de journaux affichait un article de presse qui titrait "A votre santé Monsieur VILLAZON"..., et une météo idéale nous permettant d'oublier la grisaille des derniers jours.

Arrivée presque une heure avant le début du concert, accompagnée de chères amies villazonistas, ce fut une très agréable surprise de constater qu'une petite répétition se terminait : tous en tenue décontractée et visiblement très contents d'être réunis, Y. Nézet Séguin, Thomas Hampson et Rolando qui nous adressa un signe amical.

Juste avant le début, les derniers invités "de marque" arrivèrent, encerclés par une horde de photographes (personnalités du gouvernement, de la presse, des arts...) et la soirée débuta par un discours de l'organisateur du concert qui, malencontreusement annonça "Ronaldo Villazon" déclenchant immédiatement quelques protestations dont personne ne sembla tenir compte puisqu'il ne rectifia pas son erreur....

Orchestre et choeur, magiquement dirigés par le talentueux maestro Nézet Séguin brillèrent tout au long de la soirée dont je ne rappellerai pas le programme détaillé puisque cela a déjà été publié. Je ne m'attacherai ici qu'aux solistes qui furent exemplaires.

Je n'avais jamais eu l'occasion d'entendre T. Hampson en live, et ce fut une expérience merveilleuse (que j'espère renouveler...). Que ce soit dans l'air d'Hérode,magnifiquement nuancé, dans un français parfait et, tout particulièrement, dans l'air de Wolfram qui restera, pour moi, un moment inoubliable, j'ai été totalement séduite et suis encore sous le charme.

Pourtant rivaliser avec Rolando était quasi impossible (!!...) alors qu'il enchanta l'auditoire en reprenant cet aria de Rodrigue dans lequel son aisance vocale et son expressivité font merveille puis l'Esule de Verdi qui lui permit de montrer toute la diversité de son grand talent d'interprète. Il parvint à "enflammer" le public (pourtant un peu "passif"), dès sont entrée en scène, et lorsqu'il se réunit à T. Hampson pour la scène complète de Don Carlo, ils atteignirent tous deux une intensité émotionnelle telle, soulignée par une beauté de chant à couper le souffle, qu'une ovation explosa dès la dernière note. Un très grand moment où l'amicale complicité des deux artistes fut évidente.

Avant le magnifique choeur de Nabucco qui clôtura la soirée, les deux solistes nous éblouirent à nouveau avec l'air du Corsaro (pour T. Hampson) et celui d'Oberto où les accents bouleversants de Rolando me confirmèrent qu'il était justifié que cet aria ait réuni tous les suffrages des villazonistas au moment de la parution de son album VERDI.

Un tonnerre d'applaudissements salua cette superbe soirée que la télévision eut la bonne idée de filmer et de diffuser en léger différé.  Beaucoup de spectateurs manifestèrent leur mécontentement, durant la pause, non à cause de la qualité du concert, mais du manque de visibilité de la plupart des places, même les plus coûteuses. Il s'agissait d'une vraie tromperie... Seuls ceux de la partie centrale  et quelques-uns aux places des parties latérales un peu éloignées pouvaient voir les solistes; les autres devant se contenter de regarder le seul écran positionné sur le côté gauche où le décalage son/image était flagrant. De plus, les allées-venues continuelles des techniciens, très peu discrets, n'ont pas cessé et je me demande comment les artistes ont pu conserver leur parfaite concentration.

Mon unique regret est que les solistes se soient faits un peu trop rares durant le concert : une légère frustration que d'écouter plus de musique orchestrale (même de qualité) que les voix enchanteresses des deux héros de la soirée.

VIVA THOMAS et VIVA ROLANDO (que je félicite tout particulièrement, n'ayant pu le faire de vive voix...)

Catherine la parisienne

Añado, posteriormente a la primera edición del post, este relato del concierto que ha dejado en los comentarios Eleonore y que creo que merece estar también aquí como crónica. 

DANKE SCHÖN, Anne für die faszinierenden Fotos!!! 
MERCI Danièle pour la photo et Catherine pour cette chronique si fidèle à cette soirée EXCEPTIONNELLE! 

Fue „EL CONCIERTO” por excelencia de todos los participantes. Teniamos un coro con un sonido perfecto, robusto, brillante, una orquesta controlada en todo momento, y, con Yannick Nézet-Séguin, un director de orchesta que me ofreció nuevas ideas y bellezas sobretodo en la obertura de Las vísperas sicilianas y L’esule con sus acentos más graves, más majestuosos. 

Desde hace mucho tiempo, mi barítono preferido es Thomas Hampson. Me encantó particularmente en Tannhäuser, con su voz exquisita, refinada y con la dulce ternura y lirismo de su canto. 

Y ROLANDO...

Desde el primero segundo de su presencia en el escenario, Rolando fue insuperable, invencible. Había una expresión y sentimiento únicos en cada de sus notas, una energia y frescura en cada de sus palabras cantadas.

Tenía uno de los asientos más caros al lado derecho, pero no vi nada, sólo un enorme leon de piedra. Estas circunstancias me “permitieron” tener sólo la voz de Rolando en El Cid. Ningún CD no puede ser más perfecto, más magnífico. 

En la segunda parte del concierto, los organizadores nos permitieron estar de pie en una parte distante de Odeonsplatz, y tuve la oportunidad de ver a Rolando. En L'esule es particularmente muy importante ver todos sus gestos. 

En Don Carlo y Oberto, me quedé clavada en el suelo y al mismo tiempo me sentía en las nubes. La fuerza de su arte, el esplendor de su voz, la intensidad de su canto a mí casi me paralizaron el corazón, estaba hipnotizada.

¡GRACIAS ROLANDO !

Eleonore

foto: Danièle

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne