Rolando à la conquête de
Haendel !
(par Catherine)
Cette soirée du 6 mai marquait le quatrième concert (et avant
dernier) de la tournée Haendel de Rolando. Un nombreux public se pressait pour applaudir l'un des artistes
favoris des mélomanes parisiens et une importante délégation de
villazonistas était présente...
Je dois avouer que je connais très mal la musique baroque qui ne
m'attire guère et que j'ai commencé à écouter lors de la sortie du CD
"Combattimento ..." de Monteverdi. Ecouter Rolando est une chose; le voir sur scène dans ce répertoire
est stupéfiant. Dès les premières mesures, il s'imprègne totalement de ce style
particulier, alliant avec maestria la virtuosité d'une technique
exemplaire à l'expressivité intense des émotions qui le caractérise. Grâce à la richesse du timbre, à une articulation irréprochable et à
une technique parfaitement contrôlée, il exprime avec véhémence aussi
bien la colère, que la passion et le désespoir. Du début à la fin, on reste comme envoûté, et le public très
attentif, silencieux et concentré n'a pas tari ses applaudissements tant
à Rolando qu'au remarquable orchestre dirigé par P. Mc Creesh et à la
superbe soprano L. Crowe.
Du programme semblable aux précédents concerts, je retiendrai
l'air de Serse "Crude furie..." et celui d'Ariodante "Scherza,
infida..." où Rolando s'est montré particulièrement convaincant, dans un
registre qui lui convient parfaitement. La mort de Bajazet (extraite de Tamerlano), que Rolando incarne
corps et âme, et sa longue agonie ont bouleversé les spectateurs qui
sont restés recueillis quelques secondes après la dernière note avant
l'explosion des applaudissements saluant cette performance
étourdissante.
Avant les 2 bis (semblables aux précédents concerts), dans le
silence retrouvé, un spectateur a lancé : "MERCI"! ce qui traduisait l'ambiance de cette soirée qui restera dans les
mémoires. Rolando l'a déclaré hier soir sur scène, s'adressant au public
ravi, avec sa gentillesse habituelle : "Ici, je suis chez moi!"
J'aurais voulu lui répondre : "OUI, Rolando!!! Ici tu es chez toi
et ce bonheur je le partage O combien! "
P.S. Emmanuelle Haïm qui dirigeait Rolando dans le
"Combattimento...." était présente à Pleyel.
Rolando et Handel hier soir ne faisait qu'un
(par Daniele)
.
Quelle soirée fantastique, je ne suis pas encore remise !!
Je ne peux que répèter ce
qui a été déjà dit, un orchestre magnifique et une très belle et
fantastique Soprane, qui chante et joue merveilleusement bien. Nous
avons vu des larmes couler de ses yeux.
Evidemment celui que
j'attendais, c'était Rolando et dès les premières notes j'ai su que nous
allions passer une soirée fantastique !!
Le summum a été atteint
avec la Scherza infida et Tamerlano.
La scherza je ne l'ai jamais
entendu chanter avec autant d'implication, de passion, de sentiments, à
vous donner la chair de poule.
Mais Tamerlano, quelle puissance
dramatique, je n'arrivais plus à respirer, quelle intensité, et le
silence qui a suivi la mort sur scène de Rolando, était écrasant. La
salle a arrèté de respirer, et attendu que Rolando se remette de sa
"mort" pour applaudir, du délire !!
En bis il a chanté ombra mai fu
et Doppo notte comme à Baden Baden et Hambourg.
En scène il a reçu
quelques cadeaux, qu'il accepte toujours avec le plus grand plaisir.
Dans
la salle un spectateur a crié
merci, et Rolando a dit que c'était lui qui
remerciait et il a rajouté "ici je suis chez moi "
Impossible
de ressortir d'une soirée pareille sans être bouleversé, chamboulé, et
en constatant, une fois de plus que lorsque l'on a vu Rolando dans un
rôle, les autres semblent fades, et insignifiants.
Dans les coulisses il a parlé
de la future mise en scène de Werther, très très moderne, et qui risque
de surprendre a t-il dit !!
A ne pas manquer bien sur !!
Une soirée inoubliable,
fantastique, géniale, je n'ai plus de mots, du grand Rolando !!!!
FOTOS SYLVIANE
FOTOS CATHERINE
Y la siquiente foto es un detalle de la anterior, donde se aprecia el precioso cinturón de piel marron, con agujeros ornamentales y hebilla plateada... que quedaría perfecto con unos tejanos ! ¿Quizá Rolando pensó que no se vería, que el detalle escaparía al ojo villazonista?
Mañana, más crónicas, más fotos...y posiblemente, algún video.
MERCI BEAUCOUP A CATHERINE, DANIELE ET SYLVIANE!
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