23 oct. 2009

L'ELISIR D'AMORE, LA BASTILLE (CATHERINE ET DANIELE)


Nuestras amigas Catherine y Daniele, que se conocieron en marzo en "nuestro mítico" Werther con Rolando, han vuelto a coincidir en La Bastille, esta vez para asistir a una representación de L'elisir d'amore. Os dejo sus impresiones...coincidentes en muchas cosas, pero sobretodo en una: LES FALTO ROLANDO!

L'elisir d'amore - 15 octobre 2009

Daniele et moi avons eu la très grande chance d'assister ce soir, dans une salle pleine à craquer, à ce spectacle qui devait initialement réunir, pour la 1ere fois, sur la scène de l'Opéra Bastille, Anna et Rolando. Pour nous et tous leurs admirateurs, l'annulation de Rolando fut une grande déception mais cela n'enlève en rien au mérite des artistes qui nous ont fait passer une très bonne soirée.

Une annonce a été faite avant le début du spectacle informant le public que G. Fillianoti souffrant serait remplacé dans Nemorino par Charles Castronovo (qui avait chanté la dernière de Mireille le 14 et Nemorino le 12...)

La mise en scène de Laurent Pelly est dynamique et inventive et demande aux artistes beaucoup d'agilité.Tous y ont participé avec un plaisir évident et une franche gaîté. G. Petean incarne un Belcore solide et "coquin" à souhait et sa voix puissante se joue des difficultés de la partition. Il a même ajouté certaines notes aigües que je n'avais jamais entendues...Peut-être a-t-il tendance, parfois, à en faire un peu "trop"... P. Gavanelli, Dulcamara, lui aussi très solide malgré quelques inexactitudes de mesure , en particulier dans son premier air, est très crédible dans ce rôle et a remporté un gros succès. C. Castronovo est un ténor adroit à la voix claire et à la technique habile. Il a eu un début un peu fade et son manque de volume vocal a été souvent perceptible - (il ne faut pas oublier qu'il avait chanté Vincent de Mireille, la veille.)- d'autant que ses partenaires brillaient par leur "puissance". Mais il est un Nemorino charmant, juvénile, drôle, d'une grande vivacité, il "bouge" bien et n'est pas gêné par les nombreuses "folies" que lui demande le metteur en scène. Il a chanté "una furtiva lagrima"avec sensibilité, sous une pluie d'étoiles, et le public lui a réservé un accueil chaleureux.

foto Irina

Enfin, la merveilleuse Anna Netrebko... Je ne l'avais plus entendue sur scène depuis le récital de mars 2007 avec Rolando. Elle est une Adina absolument irrésistible : vive, agile (escaladant les hautes bottes de paille tout en vocalisant parfaitement), charmeuse, mutine et très belle. Sa voix est admirable : puissante et douce à la fois. Une vague somptueuse avec une plénitude dans absolument TOUS les registres. Excellente actrice, elle s'amuse en scène et transmet au public son énergie et sa bonne humeur, avec une grande simplicité et sans jamais tenter de jouer les "divas". Anna Netrebko m'a vraiment enthousiasmée et mérite amplement les triomphes qu'elle remporte partout.

Donc, au final, une très belle soirée seulement entachée, pour Daniele et moi (et probablement pour d'autres...) par l'absence cruelle de Rolando.
Catherine


foto Catherine


Nous étions tombées d'accord toutes les deux sur le fait que la soirée avait été belle mais pas inoubliable. J'ai aimé le décor champètre, les meules de foin entassées, ou au lever de rideau Anna lézarde avec un beau parasol rouge, une robe champètre qui ne la mettait pas en valeur, il est vrai qu'elle a gardé quelques kilos en trop, et cela se voit, à tel point que l'on pourrait penser qu'elle est de nouveau enceinte. Mais QUELLE VOIX MAGNIFIQUE !!! UNIQUE, les aigus sont très beaux, elle a une puissance vocale incroyable, et sa voix rayonne et emplit tout Bastille. Ce qui n'et pas le cas des autres chanteurs;Charles Castronovo qui remplaçait au pied levé Filianoti, n'a pas sa puissance, mais la voix est jolie, et le jeu scénique était bon, il faisait un adorable Némorino. A la décharge de Castronovo, il avait joué Mireille la veille, et n'avait pas eu de temps de repos. Belcore, Georges Petean aussi très bien. En résumé une belle soirée, qui marquera grace à la présence d'Anna.
Daniele

foto Catherine