4 août 2009

¿PLÁCIDO DOMINGO COMO SCARPIA? AY, MORTIER, MORTIER...


Reproducimos, por su acierto y su fina ironía, el artículo breve de HM en Forum Opera. Las siglas pertenecen a Hélène MANTE y leer sus escritos es siempre un placer, por la inteligencia, el buen gusto y la sagacidad con la que están escritos.

Il y a quelques jours, l'une de nos brèves traitait de la proposition reçue par Martha Mödle, alors âgée de 74 ans, de chanter sa première Despina à La Monnaie, dont le directeur était Gérard Mortier. Aujourd'hui, nous apprenons dans une excellente interview menée par Renaud Machart, dans Le Monde, que Placido Domingo aurait refusé à Mortier... son premier Scarpia! Selon Domingo, que cette proposition a l'air d'étonner encore aujourd'hui, ce rôle de baryton dramatique aurait été la seule invitation de l'Opéra National de Paris pendant l'ère Mortier. Même si nous n'avons pas l'expertise vocale de Gérard Mortier, directeur d'opéra depuis de longues décennies, cette nouvelle n'aura pas manqué de nous surprendre. Ainsi se met-on à réfléchir: bientôt Sandrine Piau confessera-t-elle avoir refusé sa première Isolde au bouillonnant gantois ? Waltraud Meier lâchera-t-elle, dans un sanglot de regret, avoir refusé son premier Cherubino ? Peut-être même Pavarotti nous reviendra-t-il d'entre les morts pour nous apprendre que Gérard Mortier lui avait proposé le rôle de Lady Pamela dans Fra Diavolo ?

Y os reproducimos algún fragmento de la entrevista de LE MONDE (leer) a que hace referencia.¡No tiene desperdicio!

Dans un entretien publié dans le programme de "Cyrano de Bergerac" que vous avez chanté cet été au Théâtre du Châtelet vous vous plaignez d'avoir été "boudé" par les directeurs des opéras de la capitale...
Je chantais beaucoup au Palais Garnier sous l'ère Liebermann. Hugues Gall m'a invité pour Otello, Tosca, Carmen, puis cela s'est arrêté. Gerard Mortier m'a invité au Festival de Salzbourg mais c'étaient des rôles en concert, Parsifal, de Wagner, La Dame de pique, de Tchaïkovski... Pour l'Opéra de Paris, il m'a proposé, à ma grande surprise, de chanter Scarpia dans Tosca, qui est un rôle de baryton.

Est-ce parce que vous avez de longue date dit que vous souhaitiez aborder le rôle de Simon Boccanegra, de Verdi, qui est un baryton ?
Oui, mais un baryton essentiellement lyrique, avec des moments dramatiques, mais que je peux chanter sans forcer ma voix. Mais pas Scarpia ! Je le dis clairement : je ne veux pas devenir baryton ! Je ne dis pas que je peux chanter tous les rôles aigus de ma jeunesse, mais je suis et reste ténor, et je me sens même aujourd'hui davantage ténor qu'à d'autres moments de ma carrière.

Il me semble que vous étiez pourtant baryton à vos débuts...
En fait, on pense cela parce que les rôles importants de la zarzuela, que je chantais dans ma jeunesse, dans la compagnie de mes parents, sont pour baryton. Mais c'est un baryton élevé, proche de la tessiture du ténor. En travaillant professionnellement ma voix, ma tessiture s'est alors révélée être celle d'un ténor.

Y ATENCIÓN ESPECIAL A ESTE PÁRRAFO...
Comment vivez-vous la situation de Rolando Villazon qui a dû s'arrêter de chanter pour un temps... S'est-il brûlé les ailes en suivant votre exemple sans avoir votre résistance ?
Rolando est un être et un artiste extraordinaires - et un grand ami. Il donne tout en scène. Trop ? Je ne connais pas d'artiste qui souhaite s'économiser lorsqu'il chante. Je ne crois pas que ses ennuis soient dus à sa manière de chanter. Il a ce souci de cordes vocales mais il va le régler et reprendre le chemin des scènes. Je me réjouis que nous ayons en projet l'adaptation pour la scène lyrique, par Daniel Catan, d'Il Postino. Je jouerai le rôle de et lui celui du Postino.