Las amigas Danièle y Catherine estuvieron presentes en la función de Les Contes d'Hoffmann del día 12, y nos hace llegar esta crónica y fotos. Merci beaucoup!
C'est avec grand plaisir que nous avons retrouvé de nombreux villazonistas pour fêter le retour triomphal de Rolando dans Hoffmann à Munich.
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"Con mi voz antigua"
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Hoffmann fixe au mur de sa chambre, au début du prologue, 3 feuillets qu'il vient de réaliser rageusement : 2 dessins et une feuille où il a écrit :"Con mi voz antigua".
Ne comprenant pas le rapport avec Hoffmann, nous supposons qu'il s'agit d'un message personnel de Rolando, mais à qui ces mots sont-ils destinés ????
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Brièvement, voici quelques observations personnelles sur cette nouvelle production et leurs interprètes.
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- L'idée de la pipe, très originale, dont les volutes de fumée dessinent les prénoms des amours d'Hoffmann nous a enthousiasmées par son esthétisme et sa poésie.C'est un lien parfait pour articuler les actes.
- L'acte d'Olympia nous a particulièrement enchantées par sa drôlerie, ses trouvailles, ses couleurs, sa naïveté et c'est une complète réussite musicale et visuelle.
- Celui d'Antonia, à l'opposé, très sombre et inquiétant, présente quelques éléments déjà vus dans de très anciennes productions, tels l'apparition du Dr Miracle dans le piano et les éprouvettes qui s'entrechoquent en rythme saccadé.. Richard Jones ne s'est-il pas inspiré de la créature créée par Frankenstein, pour sa conception (costume et maquillage) du Dr Miracle ?
- Enfin, l'acte de Giulietta nous a un peu déconcertées par certains aspects, en particulier, le décors qui n'évoque pas vraiment Venise...
Mais, le spectacle est au rendez-vous : brillant, original et respectueux de l'esprit de l'oeuvre. Cette production nous a aussi permis de découvrir avec grand plaisir. nombre de moment musicaux que nous n'avions jamais ou rarement entendus.
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Malgré quelques petits décalages entre choeur et orchestre, l'ensemble des protagonistes présentent une solide homogénéïté.
Diana Damrau incarne les 4 rôles, avec une grande aisance vocale, une réelle sensibilité et des talents d'actrices indéniables.
Pour nous, la révélation de la soirée est Angela Brower dont la voix longue, puissante et chaude est d'une très grande beauté .Elle joue Nicklausse (la muse) avec naturel, humour et sa complicité avec Hoffmann est évidente.
John Relyea campe avec autorité les 4 "vilains", mais son manque de diversité dramatique ne nous a pas totalement convaincues.
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Pardon de répéter ce qui a déjà été dit :
Indiscutablement, dès que Rolando apparaît sur scène, il est tellement "habité" par Hoffmann qu'il subjugue le public par sa présence.
Il nous a d'ailleurs semblé que R. Jones avait construit sa mise en scène "sur mesures" pour lui, car cette conception du personnage lui permet de déployer l'éventail complet de ses talents multiples : alternance tragi-comique, talents de danseur chaplinesque insoupçonnés (?) et cette implication dramatique constante et unique qui est la sienne.
Il nous a d'ailleurs semblé que R. Jones avait construit sa mise en scène "sur mesures" pour lui, car cette conception du personnage lui permet de déployer l'éventail complet de ses talents multiples : alternance tragi-comique, talents de danseur chaplinesque insoupçonnés (?) et cette implication dramatique constante et unique qui est la sienne.
Sa voix rayonne avec vaillance, parfaitement contrôlée, et s'épanouit dans tous les registres,envoutant la totalité de son auditoire.
Pour nous deux, cette soirée restera inoubliable :
- pour Danièle, qui voyait pour la première fois Rolando dans Hoffmann;
- pour Catherine, qui le retrouvait avec bonheur-( dans son opéra préféré)- et découvrait une nouvelle production.
Nous avons partagé avec le public frénétiquement enthousiaste le bonheur d'ovationner très longuement une telle réussite.
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Nous avons cependant un léger désaccord avec Rolando : quand il écrit "Con mi voz antigua"...
Nous avons cependant un léger désaccord avec Rolando : quand il écrit "Con mi voz antigua"...
En effet, pour nous, ce n'est pas sa voix d'avant qui compte mais celle qu'il arbore aujourd'hui : lumineuse et chaude, riche en couleurs, maîtrisée, en un mot : EXCEPTIONNELLE !
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OUI !! Rolando "brûle les planches" de l'Opéra de Munich!!!
Il n'a jamais été aussi agréable de crier : "AU FEUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!"
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