4 juin 2012

Caro Elisir, sei ...nostro! (Catherine, Danièle, Eleonore)


foto: Willeke

La crónica de Sandro tardará un poco más,  ahora pongo las dos crónicas que me han llegado hoy de Catherine-Danièle y Eleonore. En medio (justo después de éste) pondré un post participativo para compartir opiniones e intentar desvelar enigmas de esta puesta en escena. 

Baden Baden - 3 juin 2012

Caro Elisir, sei ...nostro!

Malgré le déluge sur Baden Baden, le public se pressait nombreux, en ce dimanche, pour la troisième et dernière représentation de l'Elisir d'amore et l'effervescence était tangible, tant les échos au sujet de cette nouvelle production avaient été élogieux. Dès le début, on est plongé dans l'univers d'un plateau de cinéma où se mêlent les plans de tournage et l'histoire de Nemorino qui, lui-même, confond les deux. Une succession de gags ininterrompus,à un rythme échevelé, happe l'attention et il est quasiment impossible de TOUT percevoir en une seule fois. Heureusement, l'enregistrement nous permettra de réparer nos lacunes...

La conception de Rolando, par rapport aux mises en scènes traditionnelles, nous a semblé particulièrement originale, non seulement par la transposition de l'action et de l'époque, mais aussi par une caractérisation des personnages assez inhabituelle :
- Adina est beaucoup plus attentive à Nemorino, plus attendrie, plus sympathique aussi.
- Gianetta a plus d'autorité et sa présence est plus remarquée.
- Belcore est plus balourd, brutal et assez caricatural.
- Dulcamara est le héros burlesque par excellence, aux débordements multiples et centralise l'attention avec Nemorino.

Enfin, Nemorino, garde son innocence, mais sans niaiserie, et s'il mélange sa vie au déroulement du scénario, c'est que son amour pour Adina lui embrûme l'esprit. Rolando, plus chaplinesque que jamais (dans les attitudes et les expressions) alterne avec la maestria qu'on lui connaît la franche drôlerie et une poésie très émouvante, et le voir virevolter de toutes parts est un réel bonheur.

Impossible, ici, de détailler toutes les scènes formidables  de ce spectacle qui foisonne de trouvailles. Si cette mise en scène est une complète réussite c'est que Rolando a su créé une complicité parfaite entre TOUS les protagonistes qu'ils soient choristes, danseurs, cascadeurs, figurants et solistes.

Musicalement, tous ont contribué à faire de cette soirée un enchantement et l'introduction de l'aria le plus connu de l'opéra "una furtiva lagrima" plongea la salle dans un silence recueilli où chacun semblait retenir son souffle écoutant le fragile Nemorino réfugié dans sa cabane en bois, sous un ciel sombre, Adina cachée dans l'ombre. Bouleversés, les spectateurs ne l'ovationnèrent qu'après quelques secondes de silence : Un moment d'exception !!

Il est à noter une particularité : à l'entreacte, le public déjà conquis, avait applaudi très longuement avant de quitter la salle pour se restaurer, ce qui est fort rare...

Bien entendu, au final, l'ovation triomphale et prolongée- (une quinzaine de minutes)- fut à la hauteur du cadeau inestimable que tous les artistes nous avaient offert -(même si, dans l'euphorie, Dulcamara avait oublié de chanter les premières mesures de la reprise de son aria...).

Pour conclure, Rolando déclencha avec son dynamisme infatigable, une double OLA que tous les artistes et le public partagèrent avec le même bonheur. Lorsqu'on attend un évènement avec une telle impatience, le risque de la déception est grand. Cette fois nos espérances ont été largement dépassées.

Qu'il est difficile de quitter l'univers enchanté de Rolando !!! Nous espérons qu'il renouvellera très vite cette magnifique expérience.

Catherine et Danièle,
plus villazonistas que jamais !!!




La troisième représentation de l’Elisir était une soirée exceptionnelle.Comme j’avais le bonheur d’avoir pu assister à toutes les trois soirées et d’avoir la possibilité de les comparer, je sais que c’est une mise en scene à revoir encore et encore. Rolando, en tant que metteur en scene ne nous laisse aucune seconde pour „reposer”. Les innombrables idées fraîches, joyeuses, gaies ou émouvantes, les gags et blagues demandent toute notre attention, et même à la troisième représentation, j’avais des difficultés de partager mon attention entre le jeu et les détails de la mise en scène et la voix divine de Rolando. Il était extrêmement intéressant de suivre les changements dans les gestes, dans les mouvements, dans certaines solutions, de représentation à représentation.

Ces trois soirées m’ont permis d’observer et distinguer les différents membres du choeur qui avaient tous un role spécial, tout à fait caractéristique. Je n’ai jamais vu un tel „emploi” des membres d’un choeur d’opéra, et cela m’impressionnait beaucoup. Parmi les statistes, j’aimais beaucoup le Chinois qui faisait le Thai Tchi et l’Indien muet. Et un de mes caractères préférés est la coiffeuse aux cheveux rouges d’Adina. Un autre détail que j’appréciais beaucoup: la musique de piano qui donnait une atmosphère spéciale.

J’étais ensorcelée par la transformation: de Nemorino qui court à quatre pattes à Nemorino aux gestes d’une finesse et d’un poétisme extrêmes et avec des émotions d’une profondeur typiquement rolandienne dans le duo avec Adina apres „Furtiva”. A chaque représentation, les gestes étaient un peu différents, et ceux de la troisième soirées étaient, pour moi, les plus sophistiqués. Le gifle que Belcore donne à Nemorino rendait cette scène particulièrement tendue et touchante.

Une nouvelle fois, la voix de Rolando était superbissime, avec des notes d’une douceur inégalable et pleines de larmes, avec des pianissimi incroyables. Il est presqu’impossible de choisir, et tous les choix sont subjectifs, mais, peut-être, cette troisième „Furtiva” était la meilleure.Tous les trois „Chiedi al rio” et „Adina credimi” étaient parfaits, d’une beauté à mourir. Pendant „Adina credimi” et „Furtiva”, un silence absolu régnait dans la salle, l’intensité du chant et de la présence scénique de Rolando enchantaient le public.

A cette troisième soirée, le succès était inimaginable, avec un standing ovation et avec quelque chose que je n’ai jamais vu. Les membres de l’orchestre ont jeté des roses sur la scène à Rolando et au chef d’orquestre!

Eleonore




Muchas gracias a Willeke, Anne, Marion y Magret por las fotos, y a Catherine, Danièle y Eleonore por las crónicas.


foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne

foto: Anne



foto: Anne

foto: Anne

foto: Marion


Roman Trekel, foto: Marion

Ildebrando d'Arcangelo, foto: Anne

Regula Mülhemann, foto: Anne

Ester Martin (bailarina y soprano, de Barcelona), foto: Anne

Catherine, criminal buscado por la justicia, Danièle, foto: Magret


Las tres justicieras (Catherine, Danièle, Jacqueline E.), foto: Marion
foto: Anne