24 oct. 2011

ROLANDO VILLAZÓN EN LES CONTES D'HOFFMANN DE MUNICH: SEX-MACHINE, PERO SIN PELUCA

James Brown /Rolando Villazón


Hay un refrán catalán que dice "qui no tiene feina, el gat pentina" (quien no tiene nada que hacer, peina al gato). Y no, no es en absoluto que no tenga nada que hacer, muy al contrario, pero ciertamente estamos ya muy intrigados todos los seguidores de Rolando por como serán estos Contes d'Hoffmann que se estrenan el próximo lunes en Munich. Y como no tenemos ningún adelanto, pues sólo nos queda elucubrar con los pocos datos de los que disponemos.

La puesta es escena de Richard Jones es un absoluto misterio, no ha trascendido nada, y se ha generado una gran expectativa. Sólo hemos visto una foto de la muñeca autómata Olympia, con el rostro de Diana Damrau, pero lo demás se guarda en un hermético silencio.

Tampoco se contó casi nada al respecto en la matinée de ayer domingo (leer post anterior). De hecho, de la puesta en escena no se habló, sólo los cantantes hablaron de su manera de abordar el personaje.  Gracias a unas buenas amigas del Blog, podemos contar con la transcripción de lo más interesante de la matinée, la podéis ver después del vídeo, transcrita por ellas al francés, en cuatro fragmentos. Y podéis oir el audio correspondiente, en alemán.

No he tenido tiempo de traducirlo, pero creo que la mayoría lo podéis entender. Destaca las frases finales de Rolando, donde nos dice que ve a Hoffmann, en algún aspecto, como "sex-machine"(creo que se refiere al acto con Giulietta). ¡Gran expectación entre los villazonistas al oír/leer estas palabras!

Yo pregunté en Facebook a la Bayerische Staatsoper si nos podían adelantar alguna imagen de la producción, y su respuesta fue: "Si, a partir del 31 de octubre".

Y Hannah hace una pregunta más inteligente y consigue más resultados que con la mía: ella dice "¿Me pueden prometer que Rolando no llevará ninguna peluca como Hoffmann?" Y la ópera responde "Se lo prometemos solemnemente". A lo que Hannah contesta "¡Fantástico, así podré ir al estreno un poco más relajada!"

O sea que Rolando, en estos Contes, irá un poco de sex machine y no llevará peluca...¡bien, ya sabemos algo!


Y no sé porqué, pero aparte de la interpretación de Sex machine por su creador, James Brown, la estética de este vídeo...no sé...diría que podría ser bastante "richarjonesca" para estos Contes de Hoffmann. ¿Iré muy desencaminada? No lo sabremos hasta el próximo lunes.





1.

Nikolaus Bachler: Mesdames et messieurs….un intendant de théatre ne doit -  surtout lorsqu´il s´agit d´une nouvelle production -  faire une ouevre, seulement lorsqu´il a la constellation vraiment juste et à cela appartient avant tout une distribution vraiment adéquate. Et on a rarement une distribution aussi idéale pour "Les Contes d´Hoffmann", tant sur le plan vocal que sur le plan scénique. C´est pour cela qu´en ce moment le monde entier nous envie et je suis particulièrement heureux que les trois interprètes des rôles principaux, Diana Damrau, Rolando Villazón et John Relyea soient présents, ce que nous apprécions énormément  vu le grand stress des répétitions finales des semaines passées et celle à venir, et je les prie de venir sur scène.
(Applaudissements)

N. Bachler s´adressant à Rolando: vous parlez en allemand ou en anglais, que préférez-vous?
Rolando: Allemand…espagnol!
(Rire)

N. Bachler à tous: Anglais?
Tous séparéments: Anglais.

R: Qui veut en anglais?
(Rires)

N. Bachler: Je viens de dire -  you ask whatever you like  - on ne peut faire  "Les Contes d´Hoffmann" que lorsqu´on a cette haute qualité au point de vue du chant et au point de vue du jeu scénique. Il n´y a je crois, aucun rôle qui soit aussi fantastique pour un chanteur-acteur, un acteur-chanteur que Hoffmann. Est-ce vrai?
Rolando: Oui, je crois Hoffmann est mon rôle préféré et il a tout – ce sont presque quatre rôles dans un rôle et  je pense que c´est la même chose pour nous tous – nous devons nous métamorphoser et c´est fantastique pour l´acteur. Il y a beaucoup de possibilités dans une production aussi merveilleuse et nous sommes un team fantastique.

LISTEN IN GERMAN


2.
N. Bachler: C´est justement ce qui est merveilleux dans cette pièce – on a normalement des personnages comme Roméo ou Werther, ou Manon -  on vit le destin d´un être humain.  Dans ce cas on n´a pas seulement le personnage, mais on peut aussi raconter énormément sur son métier, en quoi consiste pour nous le théatre.

Rolando: Mm, oui, mm…, je n´est pas compris la question!
(Rires)

(Traduction en anglais)
Rolando: Et c´est pour cela, I mean, qu´ Hoffmann est interessant comme rôle, aussi parce qu´il devient un autre avec Olympia…ll est comme Rodolfo avec Antonia, comme le Duca de Rigoletto avec Julietta et quand même il reste Hoffmann. Nous devons avoir l´impression qu´il est dans la cantine, dans ce monde des rêves de barbecue et il raconte cette histoire.  Ce que nous voyons comme public, ce sont ces histoires. Mais nous devons aussi avoir l´impression qu´Hoffmann reste cet homme qui essaie d´écrire, qui essaie de faire de l´art  et comme c´est difficile pour quelqu´un de vouloir vivre son art. Comment réunir les deux? To create and to live l´amour et l´amour pour l´art, et l´imagination…et c´est fantastique, et aussi ces relationship (on dit "rapports"?) avec l´alcool, to noise the imagination.

LISTEN IN GERMAN


3.
N. Bachler: Rolando, ces trois mondes apparents incroyabes ne se tiennent  que par Hoffmann? On peut dire qu´il se jette d´une catastrophe dans l´autre? Y a-t-il une évolution?

Rolando: Ah, non, je crois, c´est ce qui rend la création possible. Hmm..ce que nous voyons et ce qui est beau , je crois cette mise en scène est l´opéra. Ce ne sont pas trois petites pièces dans une pièce, mais un fleuve, un courant avec un mexicain! Vous allez voir, avec les étudiants: ils poursuivent Hoffmann, qui se tourmente en racontant cette histoire. Et je crois, c´est clair, lorsque nous regardons ces trois histoires, nous les voyons dans le monde d´Hoffmann. Ainsi, cette Olympia, Antonia, Giulietta, les démons et tous les rôles sont aussi une partie d´Hoffmann. Il sort tout ce monde hors de lui en écrivant et ce qu´est la muse, c´est très important, c´est un rôle particulier dans cette production. Cette partie de lui-même dit: „Tu dois écrire, tu es un artiste. Oublie l´amour, oublie le mariage, les enfants, non, non, non! Cela perd trop de temps. Tu dois écrire, tu dois“… et dans ces trois histoires nous allons de tragédie en tragédie. Mais finalement ce n´est seulement qu´une tragédie: celle de chaque grand poête. Lorsque nous pensons à (il chante) „Im wunderschönen Monat Mai“, c´est très beau, n´est-ce pas? Cette femme, Werther etc…“Ah..je ne peux pas l´atteindre, je ne peux pas l´entendre, qu´est-ce que je fais?...J´ècris!“

(Rires et applaudissements)

Rolando: J´écris de longing – comment on dit longing en allemand?

John Relyea: "Sehnsucht" (nostalgie)

Rolando à John Relyea: Tu parles allemand ("allemand" d´une voix suraigüe)
(Rires)
LISTEN IN GERMAN


4.
Rolando: J´essaie toujours pour une nouvelle production de venir aussi ignorant  as possible, pour être un instrument aux idées du régisseur, et aussi aux idées musicales. Je crois il y a toujours ces trois éléments dans l´opéra et c´est notre tâche, lorsque nous avons de grands artistes comme Richard et Constantinos, de bâtir le monde qu´ils ont imaginé, de lui donner une vie. Et cela, nous ne pouvons le faire qu´en disant: "Ok, je suis une feuille blanche“ et ensuite, avec mon individualité et ma capacity as an artist, je donne tout cela et je donne aussi ce que je pense de ce monde- en ce moment, si je comprends de quoi il s´agit dans le monde, j´y apporte ce que j´ai au dedans. C´est fantastique, par ex. lorsque quelqu´un comme Diana dit: "Cela, on pourrait le faire comme-ci ou comme ca…on pourrait prendre ceci…, on pourrait…Oui, c´est parfait! C´est comme au playground, au terrain de jeux, comme les enfants aiment jouer. C´est fantastique et je joue avec mes enfants: ils ne viennent pas en disant: "Pardon, nous jouons à la police, la police il faut que ca soit comme ca“…c´est spontané.

Je voulais seulement dire, qu´Hoffmann aussi parle d´art et tout cela- vulnerability, comment on dit? La  vulnérabilité. Cet homme fait quelque chose que nous ne faisons pas normalement : il met tout en dehors, il se montre soit-même, le suffering, etc….les chanteurs sont très vulnérables - et c´est très beau que ce soit ainsi. C´est pourquoi c´est si passionnant  - car c´est comme un miroir et nous regardons  à l´intérieur de cet Hoffmann, de cet artiste. …Si vous dites: "Mon dieu, il aime cette Olympia, qu´est-ce que cela veut dire….Olympia, cette femme…et ensuite  Antonia, puis Giulietta…et ensuite il est est comme une grande sexual machine et il parle comme un narcisse…qu´est-ce qu´il a dans le cerveau?“  C´est pour cela qu´Hoffmann est un ténor!
(Rires)
LISTEN IN GERMAN


Y finalizaré el post con la versión original de la foto (del rostro de Rolando) del inicio del post, con el mítico y venerado traje ajustado blanco, aquí sin la chaqueta, de la producción de Les Contes d'Hoffmann de la ROH.