foto: ladepeche.fr © DDM
No me ha llegado ninguna crónica del concierto del Rolando Villazón en Toulouse, pero si que han salido dos críticas, con descriptivos y entusiásticos títulos.
culture31.com
Rolando Villazón : charme et générosité
Rolando Villazón est un artiste charnel, qui offre son chant avec ses tripes, ses grimaces, ses failles, son immense générosité, son amour de la scène, sa bonne humeur contagieuse.C’est un programme sans tubes, sauf peut-être l’ouverture de Nabucco ou le ballet de Macbeth. Le Czech National Symphony Orchestra, dirigé à la moustache et à la fougueuse crinière blanche de son chef Guerassim Voronkov, sonne fort dans la Halle, et le violoncelle solo de Martin Havelik, malgré une ou deux approximations, enchante le prélude de I Masnadieri.
Un programme d’airs et de mélodies que l’on entend peu, la face cachée du Verdi rabâché.
Rolando Villazón se donne corps et voix pour le très beau lamento de Corrado (Il Corsaro), les graves du lac stagnant qui couve les tempêtes (Il Mistero), et vit en Rodolfo la trahison de l’aimée (Luisa Miller). Si ça et là un aigu est attrapé à l’arraché, on est sous le charme de la ligne de chant, du timbre sombre, de l’émotion palpable. Le souffle est étonnant, et certaines notes (non va !) sont tenues longuement, certainement plus que de raison. Il est dommage que l’orchestration lourde des romances Deh, pietoso, oh Addolorata (texte de Goethe) et de L’esule(texte de Solera) masque parfois la déclamation et impose des interventions incongrues dans ces poèmes à l’introspection faustienne.
Malgré la fatigue qui se fait sentir, Rolando Villazón offre trois bis à la Halle enthousiaste : le funèbre Non t’accostare all’urna (Ne t’approche pas de mes cendres) ; Il poveretto, que l’artiste explique (Ce pauvre qui fait la manche fut autrefois soldat, mais son pays l’a oublié. Alors toi qui as bon cœur, donne-lui une petite pièce) avant de le chanter en le mimant. Puis c’est leBrindisi final, non pas celui des bulles bourgeoises de la Traviata, mais la véritable chanson à boire, chope de bière à la main. Même les huiles un peu endormies – arrivées peu discrètement en retard – partagent la standing ovation. Rolando Villazón siffle la chope cul sec et quitte la plateau en enlevant une jolie violoniste. Cabotin, joueur, profondément humain.
Viva Verdi avec Rolando Villazon
Très sensible à l’accueil du public qui l’acclame, le rappelle, Rolando Villazon termine hier soir à la Halle aux Grains son concert par trois bis. Après avoir remercié l’auditoire et précisé qu’il a débuté à Toulouse ici en 2001, lors d’un concert du Nouvel An dirigé par Michel Plasson, il revient saluer une chope de bière à la main, puis offre une dernière mélodie ! Toujours spontané, chaleureux, le ténor est apparu en belle forme vocale tout au long d’une soirée d’airs d’opéras de Verdi, pour la plupart extraits d’ouvrages de jeunesse du compositeur. Ce répertoire lui convient, c’est sûr, tant au plan technique que dramatique. On retrouvait ici la tenue du souffle dans les longues phrases musicales, la maîtrise de la ligne, l’émotion sincère qu’il exprime dans toutes ses interprétations. Rolando Villazon, peut-être un plus prudent aujourd’hui dans le choix de ses rôles, conserve aussi le charme, l’humour qui ont fait son succès. Les notes aiguës ne lui posent visiblement guère de problème et ces airs de Verdi sont actuellement dans ses cordes. Il était accompagné par l’Orchestre symphonique national tchèque dirigé avec énergie par le chef russe Guerassim Voronkov.
Anne-Marie Chouchanhttp://www.ladepeche.fr/article/2013/06/25/1657868-viva-verdi-avec-rolando-villazon.html
Añadido posteriormente el comentario de Claudine
La "Halle aux grains "est une salle originale de par sa forme octogonale.
L'orchestre se trouve au milieu ,de ma place j'avais la sensation d'être vraiment parmi les musiciens baignée de toutes parts par la musique.
Cet orchestre tchèque est dirigé avec maestria par Guerassim Voronkov.
Ce soir là Rolando était au plus haut de sa forme ..
Les aigus parfaitement maitrisés, ouffle impressionnant, légatos parfaits, timbre de velours, gestuelle, expressions du visage complètent de façon admirable ses interprétations.
"Un bijou rare et précieux "
3 bis nous sont accordés,le dernier avec la chope de bière :o)))
Le public toulousain de réputation difficile a fait un triomphe à Rolando.
La presse locale s'est montrée unanime et n'a fait que des compliments et éloges (largement mérités )
Sous le charme encore et toujours ,je fus un peu déçue de ne pouvoir le rencontrer ensuite,une réception officielle nous a privé de sa présence à la fin du concert ..
Claudine
fotos: Eliane (merci!)