14 sept. 2011

ROLANDO VILLAZÓN Y ALEXANDER VINOGRADOV COMO DON JOSÉ Y ESCAMILLO

imagen del vídeo

En los comentarios del post de 10 de setiembre, Svetlana nos indicaba que el Requiem de Verdi de Viena, el pasado 9 de setiembre, no era la primera ocasión en que Rolando Villazón y Alexander Vinogradov habían cantado juntos.

Efectivamente, coincidieron en esta Carmen: Staatsoper Berlin 2006. Production: Martin Kusej. Cast: Marina Domashenko (Carmen), Rolando Villazon (Don José), Norah Amsellem (Micaëla), Alexander Vinogradov (Escamillo), Christof Fischesser (Zuniga). Conductor: Daniel Barenboim.


imagen del video

Es ciertamente una Carmen atípica, que lleva traje negro de cuero en lugar del "disfraz" de gitana. Escamillo no luce las ajustadas medias de torero, y Don José no lleva galones, y no es un pobre soldadito enamorado locamente, sino un loco desesperado al borde de la inestabilidad mental desde el principio.


imagen del video

A mi siempre me ha parecido una estupenda Carmen, con (¡por fin!) una composición de Don José (y del resto) que huye de los tópicos. Fue la primera y última vez que Rolando cantó el rol, y es extraño verle en ese rol que requiere una "chulería" de la que él carece de manera innata, pero es plenamente capaz de entrar en el personaje y darle una fuerte entidad dramática. También Marina Domashenko y Alexander Vinogradov están a la altura del reto.

Podéis ver el duo Don José - Escamillo, del III acto, donde descubren que estan enamorados de la misma mujer.




III ACT
22. Duo

ESCAMILLO
Je suis Escamillo, torero de Grenade.

DON JOSÉ
Escamillo!

ESCAMILLO
C'est moi!

DON JOSÉ
Je connais votre nom.
Soyez le bienvenu;
mais vraiment, camarade,
vous pouviez y rester.

ESCAMILLO
Je ne vous dis pas non.
Mais je suis amoureux,
mon cher, à la folie!
Et celui-là serait un pauvre compagnon
qui pour voir ses amours
ne risquerait sa vie!

DON JOSÉ
Celle que vous aimez est ici?

ESCAMILLO
Justement.
C'est une zingara, mon cher...

DON JOSÉ
Elle s'appelle?

ESCAMILLO
Carmen.

DON JOSÉ
Carmen!

ESCAMILLO
Carmen. oui, mon cher.
Elle avait pour amant,
elle avait pour amant,
un soldat qui jadis a déserté pour elle;

DON JOSÉ
(à part)
Carmen!

ESCAMILLO
Ils s'adoraient!
Mais c'est fini, je crois,
les amours de Carmen
ne durent pas six mois.

DON JOSÉ
Vous l'aimez cependant!

ESCAMILLO
Je l'aime,
oui, mon cher, je l'aime,
je l'aime à la folie!

DON JOSÉ
Mais pour nous enlever
nos filles de Bohême
savez-vous bien qu'il faut payer?...

ESCAMILLO
(gaiment)
Soit! on paiera, soit! on paiera.

DON JOSÉ
(menaçant)
Et que le prix se paie à coups de navaja!

ESCAMILLO
(surpris)
À coups de navaja!

DON JOSÉ
Comprenez-vous?

ESCAMILLO
Le discours est très net.

(avec une légère teinte d'ironie)

Ce déserteur,
ce beau soldat qu'elle aime,
ou du moins qu'elle aimait,
c'est donc vous?

DON JOSÉ
Oui, c'est moi-même!

ESCAMILLO
J'en suis ravi, mon cher!
et le tour est complet!

DON JOSÉ
Enfin ma colère
trouve à qui parler,
le sang, je l'espère,
va bientôt couler!
Mettez-vous en garde et veillez sur vous!
Tant pis pour qui tarde
à parer les coups!

ESCAMILLO
Quelle maladresse,
j'en rirais, vraiment!
Chercher la maîtresse
et trouver, trouver l'amant!
Mettez-vous en garde et veillez sur vous!
Mettez-vous en garde,
veillez sur vous!

(Ils se mettent en garde
à une certaine distance)

ESCAMILLO
Je la connais, ta garde navarraise,
et je te préviens en ami
qu'elle ne vaut rien.

(Sans répondre don José
marche sur Escmillo)

À ton aise!
Je t'aurai du moins averti.

(Combat. Le toréro très calme
cherche seulement à se défendre)

DON JOSÉ
Tu m'épargnes, maudit!

ESCAMILLO
À ce jeu de couteau
je sui trop fort pour toi!

DON JOSÉ
Voyons cela!

(Rapide et très-vif engagement corps
à corps. José se trouve à la merci du
torero qui ne le frappe pas.)

ESCAMILLO
Tout beau!
Ta vie est à moi,
mais en somme,
j'ai pour métier
de frapper le taureau,
non de trouer le coeur de l'homme!

DON JOSÉ
Frappe ou bien meurs!
Ceci n'est pas un jeu!

ESCAMILLO
Soit!
Mais au moins, respire un peu!

DON JOSÉ, ESCAMILLO
En garde!
Mettez-vous en garde et veillez sur vous!
Tant pis pour qui tarde
à parer les coups!

(reprise du combat. Le torero glisse et
tombe sur le gazon. Don José va le frapper.
Entrent Carmen et le Dancaïre se
précipitent)



Pero, buscando, aún he encontrado otra ocasión en la que Vinogradov y Villazón trabajaron juntos, anteriormente a la Carmen,  fue en esta Bohème de octubre de 2005, en La Bastille:
Mimi - Angela Marambio
Musetta - Elena Semenova
Rodolfo - Rolando Villazon
Marcello - Franck Ferrari
Schaunard - Jose Fardilha
Colline: Alexander Vinogradov
Benoit - Jean-Philippe Marliere
Conductor - Daniel Oren
Orchestra - de l'Opera national de Paris


Villazón, Vinogradov, Ferrari - La Bohème 2005


Y, como curiosidad, en los últimos dias hemos hecho intercambios de "hermanamiento" con Japon, con el weblog "Valenciennes traumereien" de una gran seguidora japonesa de Vinogradov, que me ha contado, en un email, que varios amigos suyos estuvieron en Tokyo viendo a Rolando en Lucia de Lammermoor, en la gira del MET, y que quedaron muy, muy impresionados.



13 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ce Carmen très original de Berlin.Rolando était magnifique et Marina aussi.J'avais enregistré la représentation en vidéo quand la télévision l'avait diffusée. Rolando est toujours excellent dans ses spectacles, c'est vraiment le star-ténor.

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  2. "Phénoménal" c'est le terme employé par Placido Domingo pour qualifier la prestation de Rolando dans Don José.
    Je n'aime pas beaucoup la mise en scène très froide de ce Carmen, ce grand cube, rigide d'où sortent les chanteurs.
    Par contre j'ai apprécié les costumes non traditionnels de Carmen
    Don José et Escamillo.
    Marina D. est magnifique dans sa robe noire, mais est d'une froideur terrible avec Don José.
    Quant à Rolando il fait là une création extraordinaire, un Don José très antipathique, méchant, lâche et d'une jalousie maladive.
    Tout l'inverse du Rolando sympathique et chaleureux que nous connaissons.

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  3. catherine la parisienne15/09/2011 11:10

    Si j'avais admiré le talent des artistes, j'avais détesté cette production de Carmen lorsque je l'ai vue à la télévision, la première fois, me demandant où s'arrêterait le parti pris de laideur et de vulgarité -(sous prétexte d'originalité)- des metteurs en scène.
    Je n'ai regardé à nouveau ce Carmen que motivée par l'implication de Rolando qui faisait de Don José un être noir, à la limite de la folie, habité par une jalousie morbide,
    Son interprétation m'avait bouleversée mais j'avais souffert à chaque minute où il n'était pas
    sur scène, car il était le seul à me faire oublier ce que je voyais.
    J'espère que Rolando chantera à nouveau ce rôle qui est, à tous points de vue, à sa mesure.

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  4. Hace pocos dias que me compre este dve y me ha parecido una Carmen estupenda Rolando me ha encantado yen cuantoa Marina realmente interpretan una Carmen muy diferente, incluso la iluminacion con tonos grises me ha gustado muchisimo, aunque tambien me gustari ver ahora a Rolando en una Carmen,saludos para todos

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  5. Aclaración al comentario de Merce, para no crear confusiones: este "DVD" no existe. Esta Carmen no está editada en DVD. Supongo que Merce se refiere a que lo "compró" en alguna de las webs ilegales de venta de archivos, la mayoria de ellas de EEUU. Lo que allí venden, repito, sin ninguna legalidad, no es un DVD, sino un archivo de alguien que lo grabó de la TV, en el soporte DVD, cosa muy diferente.
    Yo no recomiento en aboluto el uso de estas webs, porque las grabaciones que venden no son suyas, sino que las obtienen de alguno de los lugares de intercambio gratuito, y lo ponen a la venta.
    Yo tengo una actitud muy laxa ante las posibles ilegalidades de los intercambios gratuitos y sin ánimo de lucro. Pero, desde luego, utilizar las grabaciones hechas por terceros para hacer negocio me parece condenable.

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  6. Dear Teresa,

    Thank you for introduce my weblog!
    I'm very glad and happy.

    Well,what a fond video and photos;)))
    It was Vinogradov's first production of his Escamillo...

    I listened to this live-performance on the webradio 4 years ago in Summer, and for a while after I could watch on the TV.
    It' very serious production but love it...!
    Both of men were very attractive and Marina Domashenko was cool-beautiful Carmen. Her Carmen is one of ideal, I think.

    And also, more lovely photo - young Villazon and Vinogradov as very attractive bohemian ;)))

    Thank you for your friendly concern. I heartly happy to know you and this wonderful weblog ;D

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  7. It is such a treat to contemplate that the man who sings the quintessential Nemorino can bring this deeply disturbed and scary character to life so thrillingly.

    Opera doesn't afford tenors too many opportunities to play unsympathetic characters. Unfortunately. In most productions, we may not like Don Jose, but we can at least pity him. Rolando takes this character to another level that is very disturbing...and fascinating.

    The only villain he has ever sung is the Duke, that I'm aware of. I would give anything to see the Met and the ROH productions, with Rolando as the glib philanderer. And to see the seduction scene--no doubt in my mind that he shows you how it's done.

    Someone needs to write an opera for Rolando in which he is the bad guy. But not just bad, but riveting and strangely sympathetic nonetheless. For American audiences, I'm thinking TV's Dexter. The serial killer who kills serial killers. That's it! I'll get to work on the libretto.

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  8. Joanna, I'll work with you on the libretto-- we have to find a composer!

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  9. Realmente considero que esta Carmene es muy distinta de las que estabamos acostumbrados a ver, creo que por la interpretación de Marina, que hace de su papel un mujer muy despiadada y dura. Por su parte Rolando está Magnífico en el papel de don José. Lo único que me creo que me decepcionó y yo diría que me "paralizó" fué la vulgaridad del principio y por supuesto el fusilamiento tan sorpresivo e inesperado de don José.

    Me encantaría ver en el futuro a Rolando nuevamente en este papel, con una Carmen distinta a Marina.

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  10. catherine la parisienne15/09/2011 19:59

    Sorry, Joanna : j'ai personnellement beaucoup de difficulté à imaginer Rolando dans un rôle très antipathique, même s'il est vrai qu'il est capable de TOUT jouer.
    Un serial killer....IMPOSSIBLE !
    ou alors ce serait pour nous faire toutes mourir d'amour... ou de rire.... (ou les 2 à la fois!)
    Si cela peut te donner l'inspiration d'un livret...

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  11. Ha, ha, Catherine, I realized after making my comment that I should have provided some clarification to the admitedly shocking "serial killer" idea.

    Dexter is an award-winning, wildly popular drama which centers around a complex character who feels not only morally justified but obligated to kill people who have committed horrendous serial killings. At first you see Dexter as a monster, a killing machine, not a human being. But gradually you learn how he came to be what he is, and this is shocking, poignant, and incredibly sad. You begin seeing his many dimensions--the monster is trying to become a human being, and it is gradual and painful, both hopeful and crushing at the same time.

    I realize that "serial killer" and Rolandito hardly go in the same sentence. :-) But I thought of Rolando in this context simply because of the range I know he has but may not be able to use because tenors play characters that are good and often quite simple until they are made interesting by an artist like Rolando.

    I'm all for having him kill us with love and laughter! Toujours! That will never change, and there will never be anyone who does it like him. But you must admit, villains do make great characters.

    Thank you, Catherine, for obliging me to clarify!

    Hmmm...Maybe Dexter, the Opera, as a romantic comedy? I'll see what I can do.

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  12. Villains are delicious miscreants-- misunderstood, complex.... Rolando needs new material. What about Wuthering Heights? Heathcliff?

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  13. FromCanarias19/09/2011 13:11

    Maravillosa Carmen que he tenido la oportunidad de disfrutar, fragmentariamente, claro está, en Youtube (¡ojalá existiera el dvd!). Rolando hace de don José un personaje ecantador, nada "chulo", como bien comenta Teresa, pero creo que esa visión enriquece al personaje, que ha sido visto de cierta manera monolítica por la mayor parte de sus intérpretes.

    Ahora sólo nos queda desear que Rolando se anime a continuar interpretando a este personaje y que, si se pudiera cumplir el milagro, lo hiciera por estas tierras...

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