La Villazonista Yvette asistió a la representación de
Les Contes d'Hoffmann del dia 10, y ha aceptado la petición de compartir con nosotros sus impresiones y unas fotos.
MERCI BEAUCOUP!
Je suis comme vous Térésa, je préfère la version Oeser des Contes qui se termine par le chant de la Muse veillant sur le sommeil d'ivrogne de son amour d'Hoffmann'.On peut penser qu'elle sauve le poète en l'inspirant après sa détresse amoureuse de ces trois échecs." Là aussi les actes peuvent s'interchanger ,mais je préfère la version Oeser où Nicklausse étudiant-muse suit toutes les avantures de son protégé pour le conseiller et enfin sublimer ses malheurs par ce chant de l'épilogue qui effectivement m'a manqué ce soir du 10 XII au ROH:"on est grand par l'amour et plus grand par les pleurs'.
Encore une préférence pour moi parceque c'est plus dramatique : l'acte d'Antonia avant celui de Giulietta, car finir sur l'acte de Venise où le reflet du poète part avec cette courtisane au bras de Dappertuto,immonde diable pervers paraît plus fort et dramatique, là il perd son amour comme pour Antonia, mais aussi son âme. Donc il a besoin des couplets consolateurs de la muse dans l'épilogue, où pris de vin il ne reconnait même pas Stella au bras de Lindorf, image emblématique du mal qui a poursuivi le poète dans toute sa passion amoureuse pour La Stella.
Mis à part ces petites frustrations (les contes vus à Bastille le 23 /07 suivaient ce meilleur découpage dramatique et musical à mon goût, mais hélas Rolando n'était pas là ..),maintenant, j'en viens au grand bonheur de cette production: la mise en scène fouillée, costumes flamboyants de tous les protagonistes choeur, danseurs chanteurs. Les tableaux sont pleins de détails merveilleux qui permettent de sentir le 'gothique' de ces Contes, ce fantastique de l'imaginaire, cette époque où on faisait tourner les tables pour réveiller les esprits, où il était bien vu d'avoir un cabinet d d'alchimie , et là quel régal ce tableau chez Spalanzani!Il y a même une Mongolfière ! J'ai adoré le traitement de la poupée , aucune vulgarité, aucun geste déplacé, rien à voir avec l'outrancielle mise en scène de Bastille pour cet acte d'Olympia qui en devient dérisoire on en perd le sens de la musique. Ici les vocalises furent splendides, rien de l'hystérie orgasmique de Bastille 07. Beaucoup de style dans la mise en scène et dans les rôles c'est ce que je retiens par rapport à ce que j'ai vu jusqu'ici.
Quant aux chanteurs, eh!bien! du bonheur ! de la subtilité du beau chant ! autant de clefs pour cette soirée; Si je vous dis qu' Hoffmann a été comme jamais je n'ai vu Hoffmann ? L' élégance de son chant et de son jeu : je pense alors à un artiste que j'ai vu au théâtre,dans Lorenzacio, j'étais adolescente alors, et je n'ai pu l'oublier depuis, Gérard Philipe. Rolando Villazon fera date dans ce rôle comme Gérard Philipe dans Loranzacio. Peut-être vous ne me suivez pas dans ce parallèle .C'est mon sentiment de l'excellence de ces deux artistes, je voulais que cette comparaison permette de comprendre ce que Rolando Villazon fait sur scène dans ce rôle. Au troisième acte qui ce soir là était celui d'Antonia sa voix était crémeuse, ses aigus faciles , amples , son jeu plein de douceur. Il colle à tous les aspects de ce rôle, naîf, cynique, totalement romantique, perdu dans l'alcool, acteur complet sans outrances et tensions.
Cet opéra donne une grande part à la voix de mezzo , j'ai un grand faible pour tous les airs de Nicklhausse,en particulier celui-ci où elle rivalise avec le premier violon, sa romance : vois sous l'archet frémissant vibrer la boite sonore entends le céleste accent De cette âme qui s'ignore.... C'est l'amour vainqueur! Poète donne ton coeur! Elle console tes pleurs. Kristine Jepson là m'a séduite et j'ai commencé les applaudissements !!!Gidon Sacks est la parfaite incarnation du vilain diable sous d costumes et masques d'une richesse de tons et de matières dans les noirs et gris superbes . Il a la voix du rôle lui aussi ,des graves amples et des inflexions vraiment diaboliques , un rire mémorable.Il est aussi mon préféré dans ce rôle. Un peit coup de chapeau à la tenue de l'orchestre, le violoncelle solo, l'admirable flûtiste qui elle aussi a tant dialogué avec Antonia .
Une très belle soirée d'un de mes opéras préférés, auquel je pense souvent pour toute les implications qui vont bien au-delà du rire facile et des aspects pom pompom de la musique d'Offenbach.Il y a là des bonheurs aussi divins que ceux de Mozart,et, servis par la voix de Rolando, tout cela est inoubliable ! Inoubliable aussi l'atmosphère de Noël des décorations du Royal Opera House, je joins quelques photos authentiques mais hélas bien médiocres! Voilà Rolando aux saluts, très très touchant ...J'étais loin, mais qu'importe!
Besos Rolanderos mes amies(is) du Licèu! (je n'ai pas attendu les artistes, il faisait très froid, j'étais aussi un peu malade, et ma cousine travaillait tôt le lendemain ! alors mes amies , vous direz à Rolando que je l'aime pour tout ce qu'il apporte à cet Art quand vous le verrez !!!)
Encore une préférence pour moi parceque c'est plus dramatique : l'acte d'Antonia avant celui de Giulietta, car finir sur l'acte de Venise où le reflet du poète part avec cette courtisane au bras de Dappertuto,immonde diable pervers paraît plus fort et dramatique, là il perd son amour comme pour Antonia, mais aussi son âme. Donc il a besoin des couplets consolateurs de la muse dans l'épilogue, où pris de vin il ne reconnait même pas Stella au bras de Lindorf, image emblématique du mal qui a poursuivi le poète dans toute sa passion amoureuse pour La Stella.
Mis à part ces petites frustrations (les contes vus à Bastille le 23 /07 suivaient ce meilleur découpage dramatique et musical à mon goût, mais hélas Rolando n'était pas là ..),maintenant, j'en viens au grand bonheur de cette production: la mise en scène fouillée, costumes flamboyants de tous les protagonistes choeur, danseurs chanteurs. Les tableaux sont pleins de détails merveilleux qui permettent de sentir le 'gothique' de ces Contes, ce fantastique de l'imaginaire, cette époque où on faisait tourner les tables pour réveiller les esprits, où il était bien vu d'avoir un cabinet d d'alchimie , et là quel régal ce tableau chez Spalanzani!Il y a même une Mongolfière ! J'ai adoré le traitement de la poupée , aucune vulgarité, aucun geste déplacé, rien à voir avec l'outrancielle mise en scène de Bastille pour cet acte d'Olympia qui en devient dérisoire on en perd le sens de la musique. Ici les vocalises furent splendides, rien de l'hystérie orgasmique de Bastille 07. Beaucoup de style dans la mise en scène et dans les rôles c'est ce que je retiens par rapport à ce que j'ai vu jusqu'ici.
Quant aux chanteurs, eh!bien! du bonheur ! de la subtilité du beau chant ! autant de clefs pour cette soirée; Si je vous dis qu' Hoffmann a été comme jamais je n'ai vu Hoffmann ? L' élégance de son chant et de son jeu : je pense alors à un artiste que j'ai vu au théâtre,dans Lorenzacio, j'étais adolescente alors, et je n'ai pu l'oublier depuis, Gérard Philipe. Rolando Villazon fera date dans ce rôle comme Gérard Philipe dans Loranzacio. Peut-être vous ne me suivez pas dans ce parallèle .C'est mon sentiment de l'excellence de ces deux artistes, je voulais que cette comparaison permette de comprendre ce que Rolando Villazon fait sur scène dans ce rôle. Au troisième acte qui ce soir là était celui d'Antonia sa voix était crémeuse, ses aigus faciles , amples , son jeu plein de douceur. Il colle à tous les aspects de ce rôle, naîf, cynique, totalement romantique, perdu dans l'alcool, acteur complet sans outrances et tensions.
Cet opéra donne une grande part à la voix de mezzo , j'ai un grand faible pour tous les airs de Nicklhausse,en particulier celui-ci où elle rivalise avec le premier violon, sa romance : vois sous l'archet frémissant vibrer la boite sonore entends le céleste accent De cette âme qui s'ignore.... C'est l'amour vainqueur! Poète donne ton coeur! Elle console tes pleurs. Kristine Jepson là m'a séduite et j'ai commencé les applaudissements !!!Gidon Sacks est la parfaite incarnation du vilain diable sous d costumes et masques d'une richesse de tons et de matières dans les noirs et gris superbes . Il a la voix du rôle lui aussi ,des graves amples et des inflexions vraiment diaboliques , un rire mémorable.Il est aussi mon préféré dans ce rôle. Un peit coup de chapeau à la tenue de l'orchestre, le violoncelle solo, l'admirable flûtiste qui elle aussi a tant dialogué avec Antonia .
Une très belle soirée d'un de mes opéras préférés, auquel je pense souvent pour toute les implications qui vont bien au-delà du rire facile et des aspects pom pompom de la musique d'Offenbach.Il y a là des bonheurs aussi divins que ceux de Mozart,et, servis par la voix de Rolando, tout cela est inoubliable ! Inoubliable aussi l'atmosphère de Noël des décorations du Royal Opera House, je joins quelques photos authentiques mais hélas bien médiocres! Voilà Rolando aux saluts, très très touchant ...J'étais loin, mais qu'importe!
Besos Rolanderos mes amies(is) du Licèu! (je n'ai pas attendu les artistes, il faisait très froid, j'étais aussi un peu malade, et ma cousine travaillait tôt le lendemain ! alors mes amies , vous direz à Rolando que je l'aime pour tout ce qu'il apporte à cet Art quand vous le verrez !!!)
Merci, Yvette!
RépondreSupprimerMe gusta mucho que cada uno de nosotros pueda aportar su vision, su relato personal y su manera de vivir un mismo hecho.
La tuya, Yvette, traspira emoción, muchos conocimientos, no sólo de ópera y admiración hacia Rolando. En lo primero y en lo último, sobretodo, coincidimos contigo.
Que lástima que no hubiéramos coincidido también en el dia en la ROH...pero ya llegará el momento...tengo el Werther este de Paris entre ceja y ceja...y, aunque no es fácil, espero conseguir compañia (y, sino, voy sola) y entrada. Aunque lo cante unos meses después en Viena, prefiero mil veces Paris, la France.
Muchos, muchos besos para ti, Yvette.
Me he olvidado, el lunes pondremos una comparativa entre los dos Epilogues...para que cada uno aporte su opinión.
RépondreSupprimerGracias Yvette, muy interesante tu visión, hay que ver lo que dan de sí estos Cuentos. Por cierto, yo me apunto al Werther.
RépondreSupprimerC'EST MAGNIFIQUE, MARIA TERESA, NOUS SOMMES DEJÀ DEUX !!!
RépondreSupprimer¡Fantástica crónica Yvette!
RépondreSupprimerSí ésta es una deliciosa ópera que da mucho juego. No he tenido la oportunidad de verla nunca representada con el final coral que comentaís y que parece ser, de momento por lo menos, que os gusta más. Espero poder verlo en otra ocasión ( ahora me pica la curiosidad,je,je,je ) Y POR ROLANDO, POR SUPUESTO !
En cuanto al orden de los actos, que yo siempre he visto representado como en esta ocasión, me parece muy interesante tu justificación para acabar con el acto de Giulietta, donde el poeta pierde el amor y el alma. Bravo me gusta!! Gracias, me da otra visión de la jugada sumamente interesante.
Y eso de Paris ?????? DIOS QUE TENTACIÓN !!!!
Merci infiniment à Yvette pour cette passionnante chronique (très attendue...), qui sera probablement la dernière de la série...
RépondreSupprimerJe partage complètement votre opinion quant à la mise en scène "spéciale" de R. CARSEN à l'Opéra Bastille(en 2007) : l'acte d'Olympia m'avait déplu; il faut dire qu'en plus de gesticulations obcènes et de vocalises criées, Patricia Petitbon (enceinte) ajoutait au ricule du personnage avec un beau petit ventre que Rolando avait du mal à "contourner".Lorsqu'il se retrouvait renversé par la jolie dame dans une brouette de foin, se débattant et gesticulant, il ne manquait pas de déclencher l'hilarité du public (en particulier, à la fin de la scène où il apparaissait décoiffé, remontant son pantalon et réajustant sa chemise...)Même s'il semblait, pour sa part, ravi de la plaisanterie - ce qui ne surprendra personne -, je n'avais guère apprécié "les trouvailles" du metteur en scène, car elles dénaturaient, selon moi, la poésie de l'action et surtout le chant de l'héroïne.
La mise en scène de l'acte de Giulietta n'était pas très "vénitienne" et souvent "brouillon". Seuls les chanteurs faisaient passer l'ensemble.
Par contre, à Bastille, j'avais beaucoup aimé l'acte d'Antonia qui semblait se dérouler depuis une fosse d'orchestre, et surtout la fin, avec le retour de la muse et ses très belles phrases de conclusion. L'image d'Hoffmann partant avec elle était très réussie, en particulier grâce à des jeux de lumière superbes.
J'aurais adoré voir la production du ROH (peut-être sur un prochain DVD???),mais j'espère que ces éléments de comparaison intéresseront les Villazonistas.
A bientôt !
Catherine