4 mar 2012

L'ELISIR D'AMORE SCHILLERTHEATER BERLIN 2-03-2012



El día 2 tuvo lugar en el Schillertheater de Berlin la primera de las tres representaciones de L'elisir d'amore (las otras serán el 8 y el 15), con escena de Percy Adlon. Ésta fue, en 2002,  la primera expericencia operística del director de cine, famoso sobretodo por su film de culto "Bagdad Cafe". Ya me ha llegado la crónica que hicieron conjuntamente, en su viaje de regreso a Paris, Catherine y Danièle. Muchas gracias a las dos y también a Anne por sus magníficas fotos.

                                                        Director musical: Antonello Allemandi
                                                        Director de escena: Percy Adlon
                                                        Escenografía: Frank Philipp Schloessmann
                                                        Vestuario: Kathi Maurer
                                                        Coro: Eberhard Friedrich
                                                        Adina: Anna Samuil
                                                        Nemorino: Rolando Villazón
                                                        Belcore: Alfredo Daza
                                                        Dulcamara: Alfonso Antoniozzi
                                                        Giannetta: Narine Yeghiyan


L'Elisir d'amore - Berlin 2 mars 2012

UN NEMORINO 100.000 VOLTS !!

Notre impatience était grande de découvrir cette production de l'Elisir créée à Berlin en 2002 par Rolando , et le Schiller Theater affichait complet. Le metteur en scène, Percy ALDON, inspiré par la Commedia dell'arte, y multiplie les gags à un tel rythme qu'il faudrait voir plusieurs fois le spectacle pour tous les comprendre et que cela donne parfois une impression de trop grande agitation, voire de désordre, particulièrement au niveau des choristes. Mais, globalement, grâce à l'implication de tous les artistes, les attraits sont nombreux , même si la gaîté se transforme souvent en folie. D'abord, il faut souligner la direction d'orchestre efficace et les choeurs parfaitement en place.

A. SAMUIL, ravissante Adina, plus ensorcelante que mutine, assez "pin-up", ne parvient pas toujours à contrôler la puissance de sa voix brillante et cela nous a fait regretter quelques demi-teintes.

N. YEGHIYAN, est une jeune et pétillante Giannetta.

A. DAZA, (copain de Conservatoire de Rolando), incarne un solide Belcore, malgré un début un peu incertain.

A.ANTONIOZZI, autoritaire et dynamique Dulcamara a un impact vocal et scènique certain.

Enfin, Rolando, omniprésent, vrai feu follet, est parfois difficile à suivre tant il se déplace avec vivacité... Dès son premier aria :"Quanto é bella", le charme opère et le public est conquis à 100%. Il nous offre une véritable leçon de théâtre : comment passer en quelques secondes du burlesque le plus échevelé(sans jeu de mots...) à l'émotion la plus touchante.

Lorsqu'il remplit sa poche de spaghettis, joue de la trompette à l'envers, s'enmêle dans son pull-over, fait semblant de tomber dans la fosse d'orchestre, court,, saute, danse, les rires fusent de toutes parts.

Avec Belcore, la complicité est totale lors du duo "Venti Scudi"où tous deux rivalisent de drôlerie, se livrant à une chorégraphie un peu grivoise, avec force mimiques et si, fugacement, Rolando accuse une petite faiblesse vocale due probablement au virus viennois, ils remportent tous deux un franc succès. Quand toutes les femmes se jettent sur Nemorino, totalement ivre, devenu riche héritier, il se soumet, ravi, dans une sorte de  délire, à sa soudaine popularité jusqu'à l'explosion finale où il est jeté  plusieurs fois en l'air dans un grand tissu circulaire.

Mais notre ténor aux multiples facettes sait aussi mimer, quasi immobile, la découverte d'un papillon, feindre de siffler durant le solo de flûte précédant l'aria d'Adina :"Prendi..."et nous transmettre d'un seul regard toutes ses émotions. Lorsqu'il supplie Adina, à genoux, de renoncer à épouser Belcore, il  bouleverse l'auditoire qui reste suspendu à ses lèvres. Le même public muet qui, quelques secondes auparavant riait de bon coeur. Il capte l'attention de chacun avec un pouvoir extrême et lors de "la furtiva lagrima", chacun retient sa respiration dans un silence recueilli.

Comment ne pas succomber au charme d'un tel Nemorino dont la folie est si douce? D'ailleurs, les nombreux villazonistas présents n'étaient pas les seules "victimes" : après de longues minutes d'applaudissements, tout le public réserva une enthousiaste standing ovation à tous les artistes à laquelle participa activement Madame ANGELA MERKEL, placée au premier rang de balcon, tout près de nous, qui sembla subjuguée par Rolando du début à la fin. A tel point qu'elle eut "l'audace" d'"enlever" notre cher Rolando après le spectacle : son absence au rendez-vous des villazonistas qui l'attendaient pour le féliciter fut très regrettée ..

Nous attendons notre "revanche" et accepterons...un double "abrazo rolandero" de consolation... très prochainement.

A SUIVRE : La future carrière politique de Rolando. Comme il l'a suggéré récemment : "VOTEZ  VILLAZON"!!!!!

Catherine et Danièle

















5 comentarios:

  1. Me alegro de que la función haya sido un completo éxito. ¡Braaavoooo nuestro Rolandito!
    Merci beaucoup à nos chroniqueuses infatigables : c’est toujours un vrai plaisir de lire vos récits soigneux et si charmantes !

    ResponderEliminar
  2. Merci Catherine et Danièle ..
    C'est un plaisir de vous lire ,votre enthousiasme toujours présent,vos analyses pertinentes .
    Bravo Rolando .
    Merci aussi pour les photos .

    ResponderEliminar
  3. merci pour les bonnes nouvelles de Berlin et les très bons commentaires de Catherine et Danièle !

    ResponderEliminar
  4. Thank you, Catherine, Danièle, and Anne for the beautiful chronicle and photos, and, of course, Teresa for the post.

    Of all of Rolando's Nemorino's to date, this one seems to use Rolando's comic talents and physical humor to the fullest while maintaining that crirical balance with the inherent poignancy of the character. It sounds like he is ever-present and in constant motion. What a physically exhausting role this must be! It takes a dynamo like Rolando to do this.

    Bravo, Nemorolando! Well done.

    ResponderEliminar
  5. Kris from Berlin4/3/12, 23:06

    Joanna, you are absolutely right when you call it an exhausting role. What contributes to that is his being thrown up into the air from a jumping sheet (?)four times. But they put a mattress on the stage to make sure that his back won't be hurt! He was just amazing!

    ResponderEliminar