12 mars 2014

EUGENE ONEGIN VIENA 10/03/2014

foto: Anne

Os dejo la crónica de Catherine y la de Danièle, y fotos, además de ellas dos, de Anne, Conny y Marion.Merci beaucoup, Danke schön!


Eugène Onéguine ou ... l'âge de glace
Vienne 10 mars 2014

L'opéra de Vienne affichait "complet" pour cette seconde représentation d'Eugène Onéguine et, une fois encore, nombre de villazonistas et de villazonikers se retrouvèrent dans l'euphorie d'applaudir Rolando dans ce rôle de Lenski où il excelle.

Si j'exprime quelques réserves concernant l'orchestre, pas vraiment dans ses meilleurs jours, avec une direction parfois imprécise du jeune chef P. LANGE, je suis plus indulgente sur la mise en scène de F. RICHTER qui a au moins le mérite de ne pas dénaturer l'oeuvre par des anachronismes qui m'insupportent (comme dans certaines productions récentes). Visuellement, les lumières, les couleurs des costumes féminins sont un atout; l'idée de la neige qui tombe sans arrêt donne une impression de froid physique et sentimental, sans être vraiment originale mais apporte une certaine poésie à l'ensemble; par contre, je trouve que la chambre de Tatiana, transformée en igloo, est un peu hors de propos par rapport à la légère chemise de nuit dont elle est vêtue. Les stalactites descendant des cintres sont du meilleur effet et ce parti pris de "refroidir" l'atmosphère contraste avec les passions exprimées sur scène.

Ces passions sont omniprésentes et le talent des interprètes les met en valeur et contribue à maintenir le spectateur "sous tension", sans que l'ennui ne gagne, à aucun moment.

Le quatuor féminin est de tout premier choix, avec en tête la splendide D. ALIEVA dont j'ai particulièrement aimé la voix souple,lumineuse et puissante . Elle incarne avec une grande justesse le personnage tourmenté de Tatiana. Belle et distinguée mais sans aucune froideur,elle a cette fragilité qui convient au personnage.

C'était la première fois que je voyais M. KWIECIEN sur scène -(je ne l'avais vu qu'en retransmission au cinéma de plusieurs spectacles du MET)- et j'ai découvert un artiste complet qui "brûle les planches". La voix est puissante, le timbre chaud et sensuel, et son interprétation d'Onéguine, sans cynisme exagéré m'a convaincue : il sait parfaitement doser la cruauté de l'indifférence, la frivolité du dandy, l'élégance du geste, l'habileté du danseur et sa séduction féline remplit l'espace aussi bien que sa voix. La douleur qu'il découvre, après l'avoir infligée à Tatiana, est exprimée avec une grande justesse.


Je voyais également Rolando, pour la toute première fois en live, dans ce rôle de Lenski qu'il incarne avec toute sa fougue. Oublié le héros fragile, timide, effacé, dans l'ombre d'Onéguine. Il est l'amoureux charmant qui courtise la belle Olga, avec l'insouciance de la jeunesse et quand il se sent trahi à la fois par celle qu'il considère comme sa fiancée et par son meilleur ami, il ne domine plus sa colère et son déchirement. Ce "Kuda Kuda" devient une longue plainte où il sait exprimer le paroxysme du désespoir et le "magicien" Rolando, à ce moment précis, parvient même à faire taire les tousseurs durant quelques minutes. Quand il s'agenouille vaincu par le chagrin, les quelques secondes qui précèdent l'ovation interminable sont aussi un moment d'une grande intensité émotionnelle.
Tout passe par la voix si belle, parfaitement contrôlée,avec ce sens de l'interprétation qui ne peut laisser indifférent et qui, par sa progression tout au long de l'oeuvre, bouleverse le spectateur au plus haut point.

MERCI à tous pour cette magnifique soirée et surtout MERCI, cher Rolando, pour ce merveilleux cadeau.

Catherine

P.S. Une séance de signatures était organisée après le spectacle où beaucoup d'admirateurs de Rolando et de Marius se pressèrent dans la bonne humeur et avec une discipline assez rarement observée. Les deux héros de la soirée se prêtèrent avec humour,gentillesse et une aimable complicité aux questions et observations diverses et même aux nombreuses photos pour lesquelles ils furent sollicités.



Oneguine du 10 mars

Avec une mise en scène , très épurée, sans réel décor,  avec comme parti pris la froideur glaciale de la Russie, la neige qui tombe en abondance, la glace présente dans  les quelques  éléments du décor, Falk Richter nous a présenté un Onéguine original et très esthétique.

J'ai été enchantée par l'excellente interprétation de tous les solistes et par leur implication .

J'ai particulièrement aimé Mariusz Kwiecen, en Oneguine sympathique, léger, élégant, très bon valseur, et au début comme insouciant du mal qu'il peut commettre.

Sa voix est très belle et il est parfaitement rodé pour ce rôle qu'il a merveilleusement bien interprété au MET en octobre 2013.

Rolando Lenski a été fabuleux, tour à tour très amoureux, jaloux, se sentant trahi par son ami et par Olga,et finalement désespéré se refusant à tirer sur Oneguine.

Il m'a émue aux larmes à plusieurs moments et son "kuda Kuda" a été d'une grande intensité dramatique.

Ce que j'ai moins aimé c'est l'orchestre qui couvrait beaucoup trop souvent les voix.

La soirée a été un grand succès , avec des applaudissements très  enthousiastes pour tous les solistes, et principalement pour Rolando.

La soirée s'est terminée par une séance de signatures, où j'ai pu constater la réelle connivence entre Mariusz et Rolando, tous les deux très souriants et décontractés.

Danièle


foto: Anne
foto: Catherine
foto: Conny
foto: Conny
foto: Conny
foto: Anne
foto: Danièle
foto: Marion
foto: Marion
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne

12 commentaires:

  1. Cuando leo los comentarios y veo las fotos, me digo a mi misma que suerte tengo de pertenecer a éste Blog Villazonista y poder disfrutar a través de ellos el formidable triunfo de éste Onegin gracias a Rolando interpretando a Lenski, haciendolo brillar como nadie lo hizo hasta ahora y con el plus de Mariusz Kwiecen como Onegin formando una dupla inolvidable, por lo que cuentan quienes estuvieron presentes. No sé si habrá DVD...lo que observo es que tantos trabajos últimos de Rolando no quedan registrados para el público por Gramophon...es una verdadera pena.

    Gracias querida Teresa y a las chicas que te aportan precioso material: Eleonore, Catherine, Daniele, Anne, Conny, Marión

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  2. Merci à vous chères villazonistas ,chroniques bien détaillées ,l'émotion est perceptible dans vos descriptions Catherine et Danièle .
    Photos très agréables , les sujets sont très souriants et complices ,merci Anne,Marion,Conny,Danièle ,Catherine

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  3. Thank you so much Teresa, Catherine, Daniele and Eleonore - for your excellent reviews, and also to the friends who contributed the photographs. It is great to have a small window into Rolando's world, and to see his performances through your eyes.

    I can imagine how powerful the duel scene must have been, with Lenski laying down his gun before receiving the fatal shot. That really magnifies the tragedy and I think that would have cut me to the heart if I had been with you in the audience.

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  5. Ich möchte mich hier mal bei allen Beteiligten für diese schönen Kommentare und Fotos sowie Videos bedanken, die wir hier über unseren sosehr verehrten Rolando Villazon sehen und hören können. Ich sehe mir diese Seite der Villazonistas täglich an und bin sehr dankbar für diese Berichte! Da ich nicht an diesen schönen Aufführungen, wie jetzt wieder in Wien, dabei sein kann, so bin ich doch doppelt dankbar dafür. Danke auch an Teresa für die viele Mühe!
    die vielen schönen Fotos und Berichte.

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  6. Catherine et Danièle, merci pour vos chroniques enthousiastes! Et Anne, Marion et Conny pour les excellentes photos!

    Nous avons eu une deuxième grande soirée que j’ai pu revivre grâce aux descriptions détaillées.

    Tout au long de l’opéra, il y avait de petits changements dans la mise en scène. Les modifications les plus importantes ont été apportées à „Kuda, kuda” et la scène de la mort de Lenski. A la première représentation, Lenski n’est pas resté agenouillé pour la fin de l’air, il s’est levé, a sorti un papier de sa poche (vraisemblablement un poème écrit à Olga) et l’a déchiré en mille morceaux, puis s’est assis sur un cube de glace. Cela m’a beaucoup manqué dans la deuxième représentation, mais la fin de l’air, avec un Lenski resté agenouillé, était encore plus bouleversante. Et les gestes d’abord hésitants, puis absolument sûrs de Lenski avant de poser le pistolet sur la table ont été encore plus accentués pour cette deuxième soirée.

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  7. Thank you very much generous Villazonistas for fascinating chronicles and great photographs. It sounds like a perfect evening. One day I must see and hear Rolando in this role. Hugsxxx

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  8. Merci beaucoup pour les autres excellentes chroniques et photos. Que la dernière performance d'aujourd'hui réussira aussi bien!

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  9. Wow! Fantásticas las crónicas y fantásticas las fotos. Gracias a todas!
    Abrazos villazonistas.

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  10. Thank you Catherine, Daniéle for enthusiastic review and thank you Anne, Conny, Marion for the beautiful photos.

    Another dreamy evening with full of emotions.
    THANK YOU ROLANDO!!!!

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  11. 3x "Eugen Onegin" and 3x enthusiasm! All artists were very good, but especially Rolando.Rolandos Lensky is acting unique, touching and high presence. I have seen many singers as Lenski, but no one was so real. Rolando dominates when he is on stage. The aria "Kuda" Rolando sang in all performances with infinite feeling that one was just fascinated. Hopefully I can see you again Rolando in this role. I was deeply touched and full of humility before this great artist. Thanks to all for the reports and the beautiful photos.

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  12. Thank you Anna for yourt short report of Eugene Onegin 3.
    I agree with you Rolando is the best Lenski I ever heard and saw.

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