6 ago 2013

ROLANDO VILLAZÓN EN LUCIO SILLA, SALZBURG VERANO 2013

foto: Anne

La serie de verano de Lucio Silla – una crónica muy personal

Después de haber visto las funciones de invierno, esta ópera de Mozart se convirtió en una de mis músicas favoritas y esperaba las noches de verano con impaciencia.

Las fantásticas cantantes (Marianne Crebassa, Inga Kalna, Olga Peretyatko, Eva Liebau), la estupenda orquesta “Les musiciens du Louvre”, el grande Marc Minkowski, y el fabuloso coro “Salzburger Bachchor” siguen siendo los mismos. También la magia de la puesta en escena - con  pequeños cambios en algunas escenas. El más importante siendo, para mí, la serie de movimientos de Silla con la corona del laurel durante la aria de J.C. Bach y que faltaba de la puesta en escena original. Silla se quita la corona de su cabeza, quiere ponerla en el suelo, pero no lo hace, bruscamente se la aprieta contra su corazón, y, después de una lucha con sí mismo, se la coloca de nuevoen la cabeza. Una serie de gestos muy poderosos, impresionantes. 

En esta serie de verano, sentía una caracterización más acentuada del amor de Silla por Giunia, con la dulzura infinita y extrema de la miel en la voz de Rolando. El terciopelo negro y el oro fundido de su voz eran pura seducción en cada nota cantada.  Y venía la aria de Bach – la coronación perfecta de estas noches mágicas. Poniendo una rodilla en tierra en el proscenio, Rolando cantó « Se al generoso ardire » con sus increíbles sublimes pianissimi, con una profundidad, sencillez y hermosura que traen lágrimas a los ojos. La dulzura de su voz es el instrumento más armónico que no tiene límites para la expresión. Para las ultimas notas de la aria, Rolando se sienta frente al público, y con su carismática presencia canta a capella algunos 80 segundos, regalandonos riqueza vocal y humana y una experiencia prodigiosa, única, inestimable - en una ambiente intimissima creada por la poesía de su arte.

Ví esta ópera desde varios lugares en el Haus für Mozart.  Dos veces estaba sentada en la primera y segunda fila – para ver cada momento de la creación artística en estas coloraturas. Para mi, el mundo dejó de existir, sólo existía la voz y la fascinación y encanto del momento.

Gracias Rolando!
Eleonore



Ma première expérience à Salzbourg avec autre découverte : LUCIO SILLA !!!! des 2 et 4 août 2013. Découvrir Salzbourg, un rêve qui enfin s'est réalisé !. Un temps magnifique, chaud, même un peu trop, difficile à supporter pour les touristes mais aussi et surtout pour les chanteurs ! Quelle émotion de découvrir la maison où Mozart est né , de savoir qu'il a foulé ces mêmes pavés. Son âme hante encore les rues, et je n'ai pas manqué le rendez-vous avec Wolfie, pour lui dire bonjour, et le remercier de tout le bonheur qu'il nous donne avec sa merveilleuse musique.

Et Lucio Silla ? Un trésor insuffisamment connu, un vrai bijou, d'une extrème beauté sous la direction de Marc Minkowski et dans une mise en scène de toute beauté et de grâce de Marshall Pinkovski. Tout est très beau,, les décors qui bien qu'impressionnants, n'écrasent pas les artistes, de très beaux costumes et danseurs, et un plateau vocal exceptionnel. Tout était réuni pour créer un feu d'artifice musical de toute beauté. Inga Kalna, Eva Liebau, exceptionnelle Celia, Olga Peretyako, étincelante dans ce rôle extrèmement difficile et Marianne Crebassa, une découverte pour moi, qui m'a comblée au plus haut point, et qui m'a fait trembler d'émotions. Les duos Marianne Olga sont à pleurer de beauté et d'émotions. Merveilleux !!!

Quant à Rolando, la motivation première de mon voyage à Salzbourg, il a été époustouflant, un vrai tyran, exigeant et capricieux, comme un enfant, mais qui ne m'a pas semblé vraiment antipathique. Il est vrai qu'il m'est impossible de trouver Rolando antipathique ! Et la voix ??? Merveilleuse, sure, claire, puissante, un timbre exceptionnel avec des graves que lui seul possède et qui va droit au coeur. Je n'ai pas suffisamment de mots pour décrire ce que j'ai ressenti, tant mon émotion était grande. L'aria de Bach, chanté à capella est d'une beauté inégalée et a touché le public entier, qui hurlait bravo, tapait des pieds, applaudissait à tout rompre. Du délire ! Une ovation. Deux représentations exceptionnelles, qui se sont terminées en apothéose ! UNE REUSSITE TOTALE !

La seule ombre au tableau, et qui me met fort en colère, c'est que ces exceptionnels Lucio Silla n'ont pas été filmés, pas de caméras m'a dit Marc Minkowski ! pour quelles obscures raisons ? Pourquoi un budget n'a t-il pas été prévu pour cette oeuvre rarement jouée, un seul DVD à ma connaissance chez DG de juillet 2006, mise en scène de Jurgen Flimm, avec Roberto Sacca et Annick Massis ? Il est vrai que la mise en scène de Marshall Pynkoski, surpasse celle de Flimm, par sa beauté et on élégance. La concurrence ? est-ce là la raison ? comment expliquer qu'en 2012, la direction du festival a débloqué un budget pour une enième Bohème, à la mise en scène discutable ( horrible à mon goût), qui n'apporte rien de plus, même chantée par Anna Netrebko. Quel dommage, et quelle tristesse pour tous les protagonistes de ce merveilleux Lucio Silla. Espérons qu'un jour prochain ce Lucio Silla sera représenté en France, ou ailleurs, et que cette fois là, le budget sera présent pour une captation.

Bonnes vacances Rolando ! Vacances amplement méritées après cette merveilleuse, mais épuisante année Verdi. A bientôt pour de nouveaux Lucio Silla à Brème. Et encore merci pour tout le bonheur que tu nous donnes.

Danièle


Rolando... un tyran bien-aimé

Malgré la chaleur accablante qui règnait depuis plusieurs jours sur Salzbourg, le public élégant et nombreux se pressait , souvent les dames armées d'éventails..., dès 12h30, pour ce spectacle qui avait déjà remporté un vif succès en janvier dernier.

Ce fut pour moi un jour de chance à plusieurs égards : d'abord être entourée de chères amiies villazonistas, rencontrer de nombreuses et sympathiques villazonikers, assister pour la première fois à un opéra dans le cadre du Festival, avoir la possibilité de me déplacer dès le début du spectacle - profitant d'une opportunité de place vacante au 1er balcon de face, à la place de mon siège de côté- et surtout  découvrir ce spectacle avec Rolando dans le rôle titre.

Ce fut un véritable enchantement tant la mise en scène, tout en succession de "tableaux vivants", évoque réellement des peintures d'une grande beauté : décors en harmonie avec les costumes aux détails raffinés, sobres et élégants et très bien portés par des artistes fort beaux, chorégraphies parfaitement réglées et une action sans temps mort. 
Vocalement, tous ont donné le meilleur et l'homogènéïté de la distribution est à souligner, tant elle est rare. 
Je retiendrai tout particulièrement la splendeur vocale de M. CREBASSA  et d'O.PERETYATKO dont chaque apparition et chaque duo ont déclenché des ovations méritées, et la démoniaque Célia de la ravissante E. LIEBAU  dont le timbre lumineux  m'a fortement séduite.

Comme dans chacun de ses rôles, Rolando s'approprie le personnage de Lucio avec maestria, tant scèniquement que vocalement. Je ne connais pas suffisamment l'oeuvre (que je voyais pour la première fois) mais Rolando a su me faire partager tous les tourments de Lucio et je dois avouer ne pas l'avoir trouvé antipathique....Peut-être est-ce parce que je n'ai pas tout compris de SA tyrannie ?
Chaque déplacement, chaque geste, chaque attitude sont mesurés et sans outrance et il semble se plier à la chorégraphie imposée par le metteur en scène avec autant d'aisance  et de grâce que les danseurs.
Vocalement, ce fut un éblouissement car il a vaincu  les difficultés avec une facilité déconcertante et l'aria final a déclenché un tonnerre de "Bravi", d'applaudissements et de piétinements d'un public qui aurait bien aimé un Bis et que le "tyran" a ignoré...avec un sourire.

Choeurs et orchestre parfaitement en place sous la direction brillante de M. MINKOWSKI ont largement contribué à la totale réussite de cette quatrième et dernière représentation de la série saluée par l'enthousiasme des spectateurs et de longues minutes d'ovation.Un triomphe amplement mérité !

V I V A   L U C I O  !!
Catherine

Las crónicas de Eleonore, Catherine y Danièle reflejan a la perfección, desde distintas sensibilidades,  lo sucedido en las 4 funciones de Lucio Silla en Salzburg. En la pestaña superior de prensa podéis leer las muy elogiosas críticas de todos los medios. En la salida de artistas, Rolando comentó una NOVEDAD: ha grabado con Antonio Pappanoun nuevo CD de arias de Mozart que se publicará en enero, en el que el mismo Pappano ha colaborado en una de las piezas, en la parte vocal. Rolando explicó también que algunas de las diez arias tienen un contenido humorístico y que formaran parte de sus próximos recitales Mozart de 2014.
Aquí tenéis una selección de fotos de las funciones, en la penúltima podemos ver a Gustavo Dudamel y Jose Antonio Abreu, que acudieron a la última función, del día 4 y en la última las sandalias veraniegas de Rolando, rojas, al igual que sus zapatos habituales de invierno. Para quien no lo sepa, esas no son unas sandalias cualquiera, sino unas avarcas menorquinas, el calzado típico de la isla de Menorca.

Muchas gracias a Eleonore, Catherine, Danièle, Marion y Anne por su colaboración en este post


foto: Catherine
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne

foto: Marion
foto: Danièle
foto: Anne
foto: Anne

foto: Marion
foto: Danièle
foto: Danièle

3 comentarios:

  1. Fabulous reports and photos from the Salzburg team! Thank you, Eleonore, Catherine, Danièle, Marion, and Anne for taking us there. I can definitely hear the cheering, applause, bravos, and especially the foot-stomping. Delightful!

    Congratulations to the whole Lucio Silla team for what can only be described as an enormous triumph. And as one of the reviews said, Rolando is the driving force behind it all. I never get tired of seeing that look of jubilation of Rolando's face--like it's the first time it's ever happened. The gesture of putting the laurel wreath on Minkowski's head is lovely.

    I am so disappointed to hear there will be no DVD! Maybe it was being filmed secretly...we can only hope.

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  2. Many thanks for the reports (Catherine, Daniéle and Eléonore), and amazing photos, too.
    I've seen this performance in winter for all three times, and now in the last performance. This Lucio Silla give us complex experiance with Mozart's music, the fantastic cast, the gestures, the facial aspects, the actions. All of this creates perfect devices.

    Rolando/Silla raging tyrant (perhaps in aria Il desiro...), sulky boy (with Celia), a lover man (with Giunia), and he show this with elegant movements, and thousand and thousand and thousand colours of his voice.
    The aria J. C. Bach is miracle. There are no words to describe the experience, to hear this marvel. The roaring applause, stamping of feet, the outbursts of shouting reflect this.
    Sitting in front of the orchestra his voice gave us such a gift, which one-time and unrepeatable (only another performance).
    Many thanks Rolando to brought tears to my eyes.

    I'am sad there will be no in DVD.

    VIVA ROLANDO! MUCHAS GRACIAS!

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  3. Magnificas fotos que reflejan la felicidad de todos los participantes,y que estupenda cronica, muchas gracias a todas por todo recibid un fuerte abrazo

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