R. Villazón y O. Bellamy, en el estudio de radio Classique, 8/10/2010 |
Olivier Bellamy: On est vraiment très heureux, ici à Radio Classique et le public français de vous revoir de nouveau sur les scènes puisque vous avez été opéré d’un kyste sur les cordes vocales. Comment est-ce que vous avez vécu cela ? Avec philosophie ou est-ce que cela a été douloureux, difficile?. Est-ce que vous vous en êtes voulu à vous-même ? Est- ce que vous vous êtes dit : "Ah, je n’ai pas assez fait attention, je me suis trop…" Comment est-ce que vous avez vécu ce moment ?
Rolando Villazón: D’abord
on se concentre quand on est dedans cette problématique, tout est
présent. Donc on ne pense pas "comment j’aurais changé… qu’est-ce que
je vais faire dans le futur… ".C’est "comment je vais arranger ça ?"
D’abord
il faut découvrir ce qu’il y a parce qu’on ne sait pas ce qu’il y a,
tout simplement il n’y a pas un contrôle dans la voix. J’ai vu 15
docteurs, je peux dire, avec un grand plaisir, que c’est ici en France,
c’était toujours le Dr Fresnel (Elisabeth) qui m’a dit: "il faut faire
ça, il faut faire ça, depuis des années, elle m’a dit, je crois qu’il y a
un truc qu’on ne peut pas regarder tout de suite et qu’il faudrait
aller à l’intérieur pour voir ce qu’il y a, et je n'ai jamais dit "non,
non ça va" parce que j’écoutais d’autres docteurs qui m’ont
dit : "non, non c’est ça.". Finalement, je vais avec elle encore une
fois et j’ai dit : "je suis votre conseil" et c’est
grâce à elle qui était avec moi, qui a suivi tout le processus et le
suit encore - là le processus qui est fantastique, c’est le retour- qui
m’a présenté l’extraordinaire chirurgien qui a fait l’opération, le Dr
Lecat qui a fait sortir ce kyste triple de ma corde vocale, une
opération assez difficile ; c’est le même docteur qui a travaillé sur
les cordes vocales de la merveilleuse Natalie Dessay et j’ai un coach,
Raphael, qui est fantastique, qui m’a aidé pendant toute la
récupération, donc dès que l’opération est passée, c’est difficile,
mais, vous savez, le succès est difficile, un moment comme ça c'est
difficile ; il y a un peu de douleur, oui, il y a la douleur, il y a un
peu la rage, oui, mais il faut ouvrir le journal pour voir de vraies
difficultés ; il faut voir, écouter les informations pour voir là où est
la vraie souffrance. Il suffit d’aller au Mexique et de
voir des situations où vraiment on trouve des existences qui ont besoin
du plus basique ; là c’est la vraie douleur, là c’est la vraie
souffrance. On ne peut pas nier notre souffrance parce qu’il y a une
souffrance plus grande que la nôtre mais on peut la mettre tout
simplement dans le cadre où il faut la mettre. Moi j’ai été opéré, ma
vie n’était pas en danger. Je savais que j’allais chanter, c’était une
question de patience.
Donc,je peux vous dire, qu’il y a eu des moments un peu tristes, mais en
général, c’était une année que j’ai vécue avec une grande joie. J’ai
passé beaucoup de temps avec ma famille.
Vous
parlez de philosophie, je me suis mis à lire des choses que je devais
lire : des essais de littérature. J’avais lu beaucoup de romans, mais
pas des essais. Je me suis mis à lire des livres de philosophie.
Là où je me sentais triste, j’ai pris un livre "consolation de la philosophie" écrit par un philosophe
latin, Boethius, et c’est à partir de là que j’ai commencé à lire
beaucoup de choses, livres de théologie, de philosophie athée, etc …
mais à côté de cela la littérature de biographie des clowns, m’a aussi
aidé énormément. J’ai lu un livre sur la figure des clowns dans notre
histoire, dans l’évolution théatrale des clowns, la figure des clowns
dans le théâtre.
Tout a commencé ici en France avec les trois frères Fratellini.
Ils
faisaient leurs spectacles à 11h du soir, comme cela tous les poètes,
les peintres, toute l’intellectualité venaient les voir. Toute la
période clown, arlequin de Picasso a été influencée par les Fratellini,
Cocteau et Brecht "En attendant Godot" ça vient de la figure de clown
de Grock ???? de Chaplin.
C’était
une combinaison assez sympathique de lire les grands philosophes et les
biographies de clowns. Et j’ai décidé de commencer un projet dont
j’avais eu l’idée quand j’avais 12 ans, je me suis mis à écrire un petit
roman, pour moi, que je continue à ècrire depuis plus d’un an.
Donc ça a été une année pleine de projets, de bonheurs. J’ai reçu beaucoup de cadeaux, des lettres, des gens qui aiment ce que je fais sur scène, des Villazonistes (il rit), des fans.
Ca a été surtout un moment extraordinaire passé avec ma femme, mes enfants, on jouait beaucoup. J’ai eu de la chance, même si c’était un moment difficile, et si je devais revenir en arrière et dire "qu’est-ce que je peux changer ?" RIEN !!!!
Je ferais de nouveau comme cela et je prendrais le kyste, car j’ai appris beaucoup.
L’expérience de cette période m’a aidé énormément comme être humain et comme artiste. Aujourd’hui, quand je suis sur scène, il y a une différente joie que je ne connaissais pas avant, une joie moins narcissique, moins égoïste, une joie beaucoup plus simple. Je sais que cela peut partir n’importe quand. C’est comme la vie, je crois que c’est comme quelqu’un qui a une crise cardiaque et qui, si elle survit, n’est plus la même, quand on a vécu quelque chose d’aussi fort que cela. Pour moi c’est quelque chose d’assez fort, car j’ai donné ma vie à la scène, à l’art, à la musique. Il y avait une chose, quand je n’arrivais pas à chanter, ni même à parler, la seule chose que je voulais, c’était d’ être capable de chanter, pas, sur scène, pas enregistrer, pas d’être au MET ou à La Scala ou à Paris!!! Arriver à chanter me suffit, car j’ai chanté toute ma vie et quand je n’étais pas capable d’enchainer trois notes, c’était dur !!!! Le jour où, quand j’ai emmené mes enfants au lit, j’ai réussi à chanter une berceuse, j’ai eu les larmes aux yeux. Je me suis dit "je gagne" et à partir de là "tout ce que je peux faire c’est gagner ". J’ai beaucoup de gens à remercier, mon management était présent, la maison de disques, les gens à côté de moi qui m’ont soutenu.
Donc ça a été une année pleine de projets, de bonheurs. J’ai reçu beaucoup de cadeaux, des lettres, des gens qui aiment ce que je fais sur scène, des Villazonistes (il rit), des fans.
Ca a été surtout un moment extraordinaire passé avec ma femme, mes enfants, on jouait beaucoup. J’ai eu de la chance, même si c’était un moment difficile, et si je devais revenir en arrière et dire "qu’est-ce que je peux changer ?" RIEN !!!!
Je ferais de nouveau comme cela et je prendrais le kyste, car j’ai appris beaucoup.
L’expérience de cette période m’a aidé énormément comme être humain et comme artiste. Aujourd’hui, quand je suis sur scène, il y a une différente joie que je ne connaissais pas avant, une joie moins narcissique, moins égoïste, une joie beaucoup plus simple. Je sais que cela peut partir n’importe quand. C’est comme la vie, je crois que c’est comme quelqu’un qui a une crise cardiaque et qui, si elle survit, n’est plus la même, quand on a vécu quelque chose d’aussi fort que cela. Pour moi c’est quelque chose d’assez fort, car j’ai donné ma vie à la scène, à l’art, à la musique. Il y avait une chose, quand je n’arrivais pas à chanter, ni même à parler, la seule chose que je voulais, c’était d’ être capable de chanter, pas, sur scène, pas enregistrer, pas d’être au MET ou à La Scala ou à Paris!!! Arriver à chanter me suffit, car j’ai chanté toute ma vie et quand je n’étais pas capable d’enchainer trois notes, c’était dur !!!! Le jour où, quand j’ai emmené mes enfants au lit, j’ai réussi à chanter une berceuse, j’ai eu les larmes aux yeux. Je me suis dit "je gagne" et à partir de là "tout ce que je peux faire c’est gagner ". J’ai beaucoup de gens à remercier, mon management était présent, la maison de disques, les gens à côté de moi qui m’ont soutenu.
Ma femme
d’abord, son soutien, son intelligence, c’est impressionnant !! Ce
n’est pas facile de vivre avec moi, je vous assure. On se connaît depuis
22 ans, elle avait 15 ans et moi 16, c’est une belle histoire. Elle a
vécu avec moi des choses difficiles, elle reste une montagne, une force.
Je me lance toujours dans la mer, il y a toujours des tempêtes, mais
elle reste toujours cette pierre, cette île, ce roc, qui est là fixe, où
je peux me raccrocher, je sais que je peux me jeter là parce qu’il va y
avoir ce roc, ce point où je peux me sentir sûr.
Et
puis aussi la joie, le rire, les bêtises de mes enfants (il rit) … cela
m’a donné beaucoup d’énergie, de pétillant dans la vie.
Donc ça a été une année extraordinaire, une très belle année.
Il
y a un souvenir très fort: c’était important mon retour à l’Opéra de
Vienne, pour la première fois. J’étais tranquille, je me suis dit je
suis très content, je devais commencer les répétitions le lendemain, je sors du métro, c’était la nuit, je vois l’opéra et c’est une émotion
qui m’a pris par surprise. Je me suis mis à pleurer comme un enfant,
encore une fois, moi qui ne pleure pas. Mais c’était tellement fort !!
Donc
revenir et faire mes débuts à La Scala de Milan, il y a une semaine à
peine, de chanter Némorino là devant un public que l’on sait très
difficile, trop difficile, qui est capable de huer pour n’importe quelle
raison, tout simplement parce qu’il pense: "non il ne devrait pas
chanter ça", même si c’est bien chanté. Je m’attendais à être hué, et
je me suis dit: "je m’en fous" !!!, ce n’est pas pour les
applaudissement que je suis là, c’est pour une chose beaucoup plus
importante". Heureusement il n’y a pas eu de huées, et ça a été une
soirée magique pour toute la compagnie, le public et pour moi.
Après
onze ans de carrière ça a été un moment magique de faire mes débuts
dans la cathédrale lyrique. Avant la représentation j’avais dit à ma
femme: "tu sais ce que je veux faire de cette soirée, un cadeau pour
toi, je veux à la fin de ce spectacle te voir entrer dans la loge avec
le sourire, pas avec la préoccupation, comment ça va, comment tu te
sens, mais avec ce sourire : waou !! ça été magique !" Et
le cadeau était là (il rit) parce qu’elle est entrée dans ma loge, elle
avait le sourire, elle était sur un nuage, et ça été ma plus grande
joie.
(Intima)
Rolando: Intima est une mélodie d’amour écrite par Tata Nacho. Les
paroles c’est: "tu es à moi, je suis à toi, comme la lumière appartient
au soleil, comme la perle à l’huitre, comme la mélodie appartient à la
musique". Je l’ai dédiée à ma femme Lucie. Si je la chante pendant mes
concerts de novembre au TCE les 8 et 12 novembre, elle sait que c’est
pour elle. Intima
cela veut dire intime, et tout le reste, tous les secrets qu’il y a
dans cette musique, ça reste entre nous, intime (il rit) .
---
Olivier Bellamy: Est-ce que vous êtes heureux de retrouver le public
Parisien ? Car bien que ténor Mexicain, vous avez choisi de vivre ici en
France et, même si vos récitals sont pleins partout, en Allemagne,
Autriche, dans le monde, il y a ici une relation spéciale avec le public
français.
Rolando:
Oui c’est sûr, je vois des gens que je reconnais, et j’adore vivre ici.
Je suis très content que mes enfants soient nés ici, qu’ils apprennent
cette culture. Je crois qu’ici il y a une lutte contre la
superficialité, et surtout en France plus que dans un autre pays.
Je
crois que l’on est entouré de beauté, mais le débat c’est très
important dans ce pays. Il y a aussi des choses négatives, quand il y a
des débats, il faut arriver à prendre une décision.
Mais
le grand avantage des débats nous permet de réfléchir aux autres
opinions, débat avec l’ordre public, débat à l’école, débat même si l’on
prend un taxi (il rit)
C’est
très intéressant, bien sûr je voyage beaucoup et je crois qu’ici en
France, il y a une lutte contre la superficialité même si c’est
subconscient.
Chanter pour le public Français, non chanter AVEC le public. Le chanteur et les musiciens chantent ensemble. Donc
cela m’a fait un grand plaisir de chanter Schumann, Handel cette année,
et j’ai une nouvelle opportunité de nous embrasser avec Mexico.
Musique
---
Dernière
mélodie d’amour « just married » c’est la chanson que l’on a choisi. Au
Mexique le couple qui vient de se marier choisit une chanson pour
danser devant tout le monde.
C’est
une danse très intime, mais nous les danses intimes on les fait à la
maison, entre nous deux, et nous avons choisi cette chanson « je ne peux
pas sourire sans toi »
On
a dansé cette chanson, on a fait danser tout le monde, on a ouvert le
champagne, on est resté là longtemps, on a servi les petits déjeuners,
les Mariachis arrivaient, on a commencé à 6 heures de l’après midi, et à
10h du matin, les gens continuaient à boire et à danser.
--
Olivier
Bellamy: Merci Rolando Villazon pour votre talent, votre chaleur,
votre générosité, et je me fais l’interprète de tous les auditeurs de
radio classique : ON VOUS AIME !!! ON VOUS AIME ENORMEMENT !!!!
Rolando: je vous aime de retour, merci beaucoup!
(transcripción: Catherine et Danièle)
(transcripción: Catherine et Danièle)
Thank you once again, Catherine, Danièle and Teresa, for the final installment of this wonderful interview.
RépondreSupprimerI think this is the most personal Rolando has ever been in an interview. This is the most I've ever heard him say about the relationship he has with Lucia, and how he is not exactly easy to live with. I think it's the only time I've ever heard him actually admit to feeling anger about the cyst. Rolando certainly felt the unconditional love of Bellamy and absolutely opened up.
Very interesting bit about how the joy he feels when he performs is now less narcissistic and egotistical.
Nice mention of the villazonistas!
Viva Rolando! Viva Olivier Bellamy, a villazonista for life!
Y esta parte fue el broche de oro!!
RépondreSupprimerAbarcando temas importantes como lo fué su cirugía y la manera tan sabia y amorosa de tomar la adversidad. Me ha conmovido tan profundamente la forma como se expresa de su esposa y creo que ahora lo admiro y respeto muchisimo mas que antes de leer esta entrevista...
Lucía eres una gran mujer, y si ocasionalmente lees estas líneas, te expreso mi sincero aprecio y mi total admiración por ser parte medular de tu esposo, al que ahora honramos aqui. Estoy totalmente segura que sin ti Rolando definitivamente no sería lo que es ahora, por tu apoyo incondicional, por tu compañía, por ser su soporte y amiga, por estar ahí constante, dulce, fuerte, inteligente, tolerante, amorosa y paciente...Un abrazo apretado a Rolando y a Lucía, la pareja mas bella!!
Sí, yo también creo que es la mejor entrevista de Roli, la que más se acerca a lo que él es. Y su secreto está en sacar lo bueno hasta de lo malo. No todos sabemos hacer eso. Aceptar la oscuridad tanto como la luz.
RépondreSupprimerMuchas gracias por el tiempo, el esfuerzo y la aplicación a la hora de transcribir este larguísimo texto. Gracias Danièle, Catherine y Teresa!
Un grand merci, Teresa, Catherine, Danièle!!! J’ai fait la traduction hongroise du texte intégral, car il faut absolument que mes amies et amis, tous admirateurs de Rolando connaissent ses pensées. C’était une rencontre intime avec Bellamy où, grâce à l’ambiance chalereuse, amicale et aux bonnes questions, nous avions un Rolando très personnel, très « privé », encore plus philosophe que d’habitude et avec une sincérité captivante.
RépondreSupprimerMe expongo a un asesinato, pero lo intentaré. Empiezo por agradecer el tiempo que la Legión Villazonista Francesa de Operaciones Especiales ha invertido en la transcripción de las entrevistas. Cat y Dan, todo mi respeto.
RépondreSupprimerEstoy ya un poco aburrido, de las historias de pareja de Rolando, extraño esos dias donde pasaba más tiempo arriba de un escenario que dando entrevistas ó haciendo Tv. Su vida privada es demasiado "Rosa" para ser interesante y habla sobre ella todo el tiempo. No veo por ningún lugar lo "maravilloso" de que tu esposa te quiera desde hace años y te apoye en los malos momentos, se supone que de eso se trata el matrimonio. Rolando es un tipo inteligente, considerado y divertido, el día que una mujer haga lo mismo por Roberto Alagna, esa SI va a merecer un altar.
Agente GDL, tu es un garçon intelligent, c'est certain, mais très atteint par le machisme des hommes Sud Americais, je le crains.
RépondreSupprimerJe crois que Rolando est quelqu'un d'entier, de passions, mais droit et si Rolando parle en termes très élogieux de sa femme, de son soutien sans faille, c'est qu'il sait très bien qu'il a fallu un amour immense à Lucia, pour supporter des moments très difficiles,(il le dit lui même).
Les fans qui le suivent ne sont ni idiots ni aveugles.
Je n'en dirai pas plus car je suis sure sure que tu comprends parfaitement ce que je veux dire.
Pues yo no veo donde está el machismo en lo que dice el Agente, por ninguna parte. ¿El machismo de los hombres suramericanos? Ni más ni menos que uno de la Ile-de-France o de la City londinense.
RépondreSupprimerEn cuanto a los fans, como en todas, partes, hay de todo.
Y yo tambien sé que me entiendes, ¿verdad?
AgenteGDL; me caes simpatiquisimo pero debes saber que el amor siempre debe ser tomado en cuenta, y si del amor de pareja se trata es motivo de celebración...tus palabras seguramente son motivadas por la total estabilidad en tu relacion personal...¡bien por ti!
RépondreSupprimerQuerida Danièle, todo depende del cristal con que se mire; ejemplo de machismo: Triunfar durante 3 años y viajar por todo el mundo mientras tu mujer se encuentra encerrada en tu piso de Paris, cuidando a tus hijos, siendo apenas mencionada. Eso es MUY Mexicano y macho si lo quieres ver desde esa perspectiva. La Sra. Villazon merece todo mi respeto y admiración por su apoyo a su marido; en mi experiencia, una mujer enamorada puede morir ó matar por su hombre. Quizá (BettyLu tiene razón) tengo demasiada suerte y encuentro "normal" el apoyo de la Señora Lucia Villazón. Esa es mi óptica, sin tintes machistas. Un abrazo hasta la bella Paris para ti.
RépondreSupprimerGracias a Catherine a Daniele y por supuesto a Tere por hacernos conocer ésta entrevista en que Rolando habla de aspectos que son muy importantes en su óptica de vida.
RépondreSupprimerLa lectura, la música, su operación, su vida familiar. Todo contado de manera sencilla y agradable. Rolando es un muy buen conversador y se agradece.
Y no se molesten con el agente Gdl, lo único que él trata de evitar es morir de diabetes, con tanta miel que a veces derramamos por aqui en los comentarios.
Besos a todos.
Gracias Malú, efectivamente, tengo que agradecerles mi HiperGlucemia...
RépondreSupprimerChicas, prácticamente soy el único hombre, macho y patán (todo junto, en ese orden) que comenta aqui.... ¿Quieren hacer de este foro un club feminista??
Les propongo un ejercicio de Imaginación... Por un momento conviertanse en director@s de escena y tienen la consigna de montar el Elisir.... con los cantantes, orquesta, director, coro escenografia y teatro que ustedes quieran.. ¿Que harían?
AgenteGDL, en eso puede que tengas razón, en lo de ser de los poquisimos caballeros en dejar su opinión aqui...pero de acuerdo a los miembros del blog son algunos hombres mas, pero no todos opinan.
RépondreSupprimerY contestando a tu pregunta imaginativa, te diré que como Belcore elijo a Erwin Schrott, como Dulcamara a Cornell MacNeil, como Adina a Natalie Dessay o a Annita Netrebko, al Director de orquesta a Daniel Barenboim o a Zubin Mehta y finalmente como a Nemorino a Rolando...¡obvio!
Espero no haber escrito una barbarie y coincidas conmigo en algunas opciones.
Te mando un abrazo amigo!!
Puede ser que " el hombre macho y patán" (no sé porque te dices tan feo), sea aparte de Sandro los únicos dos varones que por el momento se atreven a dejar comentarios sobre los post, quizá por el tenor que a veces toman los comentarios que evidentemente son en mayoría de mujeres.
RépondreSupprimerPero sería bueno que algunos más se atrevierán a hacerlo, bueno y agradable.
En cuanto al ejercicio que propones intentaré pensar en ello, pero "ésta chilanga" que ya pasó por toda la odisea que describiste antes no tiene por el momento imaginación, lo haré más adelante pero es interesante, gracias por proponer.
Cher agente GDL, tes commentaires masculins, sont très précieux et équilibrent un peu trop de louanges dédiées au "dieu Rolando" En lisant
RépondreSupprimerta réponse je me rends compte que nous sommes d'accord sur l'essentiel, alors pourquoi un homme ne pourrait pas reconnaitre qu'il a une très grande chance d'avoir une femme intelligente et surtout solide sur,qui il peut compter en toutes circonstances. toutes les femmes ne sont pas des saintes dévouées au Dieu mari.
Il en fallu de l'amour pour supporter les trois longues, trop longues années d'errance de son homme.
Pourquoi ne pas en parler ?? par pudeur masculine ??
Je trouve très honnête et rassurante cette reconnaissance de Rolando envers sa femme.
un abrazo sous un ciel d'Ile de France bleu mais froid, brrr brrr !!!
malú escribió: "Y no se molesten con el agente Gdl, lo único que él trata de evitar es morir de diabetes, con tanta miel que a veces derramamos por aqui en los comentario" jajajaja, Malú, la última frase de tu comentario me parece genial, y muy acertada. Aunque no es el único que tiene ese temor.
RépondreSupprimerjajaja...ciertamente no es el único!
RépondreSupprimer(Claro que yo soy un poco seca...)
Bravo Agente!!
RépondreSupprimerTienes el valor y la habilidad de decir lo que yo pienso mucho mejor de lo que yo lo haría jamás y con muchísimo más sentido del humor.
Bien! Maria Teresa y Tosca, me alegro de vuestra reaparición, y de confirmar el motivo de ella.
RépondreSupprimerYo creo que cada blog tiene un determinado tono. Y, aunque los comentarios sean abiertos y cada uno puede decir lo que quiera, creo que es un tema de respeto, y de saber donde se está escribiendo, el mantener ese tono. Desde luego, un dia bromearemos, otro diremos tonterias, y otro nos pondremos sensibles, pero...sin llegar al terreno de la cursilería desbordada.
Os animo a los que compartáis mi opinión a que me ayudéis a ello, con vuestra presencia.
AgenteGDL, you are a very welcome shot of tequila amidst all the sherry. We take you as we find you, my friend. Cheers all around!
RépondreSupprimerOh, no, I think we're in danger of resurrecting the whole "Let's adopt AgenteGDL" business. This will go to your head, you know! ;-) Besos y abrazos, my friends.
RépondreSupprimerGracias a todas, se les estima. Yo tomaría el proyecto de llevar el Elisir de Villazon al mayor número de teatros posible. En toda Latinoamerica. Utilizaría la escenografía y personajes de "El Chavo del 8".
RépondreSupprimerNemorino: Rolando Villazón - Chavo del 8
Adina: Diana Damrau - Popis.
Dulcamara: Alessandro Corbelli - Dr. Chapatín.
Belcore: Luca Pisaroni - Kiko
Gianneta: Elina Garanca - Chilindrina
Coro: El del Liceu es sumamente Vivaz y se verian geniales como el resto de los personajes de la vecindad: Noño, Don Ramón, Jaimito, etc...
Orquesta: Juvenil Simon Bolivar.
Director: Marco Armilliato.
Esa idea de Nemorino-Chavo del 8 está genial!!
RépondreSupprimerCreo que cuando Rolando lea tus líneas se doblará de la risa...jajaja
Lo que me gusta además es la fantástica idea de traerla a America Latina, eso sería excelente.
Y por favor Agente, no temas empalagarte con tanta miel que muchas tenemos al escribir (me incluyo), un poco de azúcar es necesaria para alimentar al cerebro, además cuando eso suceda, entras tu como superhéroe para rescatarnos de terminar ahogadas en la melcocha, solo basta una de tus frases ácidas y se neutraliza el dulzor...¿que tal?
Personnellement, en transcrivant- (modestement et le plus fidèlement possible)- les propos passionnants de Rolando extraits de cette longue conversation avec O. Bellamy, je n'imaginais pas déclencher tant de "réactions" aussi diverses dans le fond et la forme...
RépondreSupprimerC'est vraiment une des grandes richesses du blog de Teresa que cette formidable ouverture d'esprit.
Beaucoup d'humour certes, mais aussi des considérations très sensées.
Magnifique cocktail de cultures de villazonistas de tous horizons !