Gabriel Fauré (1845-1924) est considéré comme le maître de la mélodie française. Il composa "Après un rêve" en 1878 sur un poème de Roman Bussine d'après une poésie toscane. Le texte correspondait parfaitement à son état d'esprit : après des fiançailles rompues par sa promise, il traversa en effet une période de "spleen".
La mélodie évoque ce rêve perdu d'un bonheur idéal avec une personne aimée et le désir que la nuit revienne pour y retrouver la bien-aimée, même si le songe n'est que mensonge. Ce qui caractérise, selon moi, cette magnifique mélodie de facture classique c'est le côté intime, intériorisé, sans "effets inutiles". La cohésion entre le texte et la musique est parfaite.
Dans un sommeil que charmait ton image
Je rêvais le bonheur, ardent mirage;
Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore,
Tu rayonnais comme un ciel éclairé par l'aurore.
Tu m'appelais et je quittais la terre
Pour m'enfuir avec toi vers la lumière;
Les cieux pour nous, entr'ouvraient leurs nues,
Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues..
Hélas! Hélas, triste réveil des songes!
Je t'appelle, ô nuit, rends-moi tes mensonges;
Reviens, reviens radieuse,
Reviens, ô nuit mystérieuse!
Rolando interprète merveilleusement (dans un français excellent) la nostalgie de ce rêve de bonheur perdu. Il y ajoute cette sensibilité à fleur de peau qui est la sienne.
L'interprétation de Nicolai Gedda et de Nathalie Stutzmann me semblent également d'un grand intérêt (voir YouTube).
Parmi de nombreux chefs d'oeuvre, j'ai aussi un coup de coeur pour ""A bord de l'eau"( par V. Gens) et "la chanson du pêcheur "(version baryton).
.
.
Es una canción triste y bellísima, que Rolando interpreta con su habitual plus de extrema sensibilidad.
RépondreSupprimerCon respecto a lo que dices, Catherine, de su perfecto francés, que tú aprecias mejor que yo (obviamente)...Rolando es una persona con una gran facilidad para los idiomas, pero sobre todo, con un respeto grandísimo por el público que le escucha en un idioma que él no domina.
En el caso del Liceu, por ejemplo, su interpretación de Rosó, en catalán, estuvo muy trabajada en ese sentido. Por los que nos dice Parsi, el griego de sus canciones es excepcional.
Y aunque en alguna entrevista de la televisón francesa de hace algun tiempo salia hablando un frances deliciosamente macarrónico (tosco)...actualmente lo habla casi como si fuera el bisnieto de Molière.
Ce "bisnieto" de Molière a (heureusement) conservé un charmant accent mexicain (lorsqu'il ne s'applique pas, bien entendu...)
RépondreSupprimerUne pensée amicale depuis Paris, aux "heureux" qui assisteront au concert de ce soir à Athènes.
Hasta pronto!
Catherine
Merci Catherine! Lo que más me gusta es que poneis piezas que desconocía, yo esta no la había oido jamás, la letra es una maravilla y la música acompaña toda la melancolía que encierra, luego viene el sentimiento a través de la voz de Rolando y ya tenemos otra perla.
RépondreSupprimerOtro recuerdo a los amigos de Atenas que a estas horas deben estar mordiéndose los puños.
I tagged you !
RépondreSupprimerwww.anna-netrebo-and-rolando-villazon.blogspot.com
Gracias Catherine! Es preciosa ! Tanto la melodia como la letra y cantada así, cualquiera se resiste !
RépondreSupprimerJo vaig descobrir aquesta preciosa cançó en una sensible versió de la Barbra Streissand en un bell vinil titolat "Classical Barbra" on feia versions molt afortunades de peces clàssiques. Fa tants anys que no l'he tornat a escoltar que, ara, ja no sé si m'agradaria com em va agradar però, de ben segur, va alimentar el meu impuls ja molt despert cap a la gran música.
RépondreSupprimerLa ressenya de la Catherine és, com totes les seves, molt instructiva.
Merci bien.
Catherine! C'est par Térésa et les Villazonistas que nous faisons connaissance, habitantes de France !
RépondreSupprimercet extrait du concert 2004 de New -York montre combien Rolando aime notre langue et la maîtrisait déjà.Ici ,il force l'admiration pour une interprétation
céleste où sa voix allégée dans les vocalises en fin de vers nous perd dans le flou du songe à peine éveillé . On se rend compte quand on aime la voix et la façon de chanter de Rolando qu'il y a peu de choses qui lui résiste et qu'il doit énormément travailler et rechercher les mélodies qui servent sa voix.Merci beaucoup pour cette recherche sur cette mélodie toute empreinte de finesse et d'amour .
Peut-être nous rencontrerons-nous à un concert de Rolando ? (j'ai mes billets pour le concert de Pleyel 5 V 09, mais pas encore pour Werther Bastille
Amitiés à vous et aux chers Villazonistas!
Merci à Heschydri pour son aimable commentaire. J'assisterai au concert Villazon/Terfel du 16 janvier et au Werther du 3 mars. Pour Pleyel, je n'ai pas de place (pour l'instant).
RépondreSupprimerJ'ai une vraie passion pour la mélodie française, en particulier Fauré, Duparc, Debussy et j'espère qu'un jour prochain Rolando donnera un récital de mélodies à Paris.
Je serai très heureuse de rencontrer d'autres admirateurs de Rolando, lors d'un prochain concert.
Amicalement
Catherine
No seria de justícia obviar Regine Crespin a l'hora d'interpretar tot l'intimisme que requereix aquesta melodia.
RépondreSupprimerSalutacions.
Catherine ! merci ! moi aussi j'aimerais bien qu'en France nous arrivions à nous rencontrer lors de concerts et opéras et à former la branche française des Villazonistes!
RépondreSupprimerEtant allée à Berlin pour Eugene Oneguine, je ne vais plus trop loin!
J'ai mes places pour le récital Haendel de Mai à Pleyel et attends une réponse pour Werther (Idomeneo aussi pour compléter mon déplacement et j'adore aussi Joyce DiDonato !).Merci Téresa de favoriser les échanges internationaux grâce à l'amour du chant et la passion d'un public pour Rolando !Yvette -(Heschydri)
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimer