27 abr 2014

LA TRAVIATA BSO 25/04/14 AURELIA FLORIAN, LEO NUCCI, ROLANDO VILLAZÓN

foto: Anne
Gracias a Danièle, Catherine, Marion y Anne


La TRAVIATA - Opéra de Munich - 25 avril 2014

... Quasi in cielo"...

Pendant plusieurs mois j'ai attendu fébrilement la réponse de l'Opéra de Munich pour savoir si je pourrais assister à cette Traviata -(que je ne voulais absolument pas manquer)- et il est vrai que j'étais un peu déçue, ce jeudi, en apprenant que S.YONCHEVA serait remplacée, même si l'essentiel était la présence de Rolando.
L'effervescence des grands soirs régnait à l'Opéra où se retrouvèrent Villazonistas et Villazonikers dans un climat très cordial.
J'évoquerai très brièvement les quelques détails qui m'ont déplu : la lourdeur de l'orchestre durant le "Brindisi"et les choeurs des Bohémiennes et des Toréadors, incapables de se mouvoir en rythme, faute de danseurs... 
Par contre, j'ai beaucoup aimé les lumières, les portes noires sur fond rouge du 1er acte contrastant avec la robe blanche de Violetta "blessée" par un camélia rouge. La présence envahissante du lustre à pampilles que l'on retrouve au final comme "écrasé" au sol, dans l'ombre, alors que Violetta agonise et les quelques lueurs vacillantes qui l'éclairent alors qu'elle croit recouvrer  un semblant de forces au retour d'Alfredo. 
Les feuilles mortes jonchant le sol sont également du meilleur effet, tout comme l'escarpolette du début du 2è acte (qui fait rire le public, pour une raison que j'ignore...)
Un atout essentiel : la parfaite cohésion de tous les rôles, du plus petit au plus grand, à laquelle s'ajoute, bien entendu, la réunion de trois artistes de haut niveau.
Cette représentation fut pour moi un enchantement : non seulement le bonheur d'écouter cette oeuvre magnifiquement interprétée mais aussi une satisfaction visuelle, ce qui est de plus en plus rare.
Le doyen Leo  NUCCI -que je n'avais jamais entendu en live- est stupéfiant de santé vocale  et la beauté du timbre alliée à une sobriété loin d'une froideur exagérée, campe un Germont déterminé, sévère sans excès, et surtout soucieux de l'avenir de ses enfants. Une vraie leçon de chant.

Comme le public munichois, je fus conquise par la Violetta extrêmement  touchante de la jeune soprano roumaine Aurélia FLORIAN : Sa voix lumineuse, longue  et souple aux pianissimi d'une dextérité admirable, doublée d'une vraie présence scénique ont charmé l'auditoire très attentif. Son "Sempre libera" fut un grand moment et sa note finale somptueuse.

Affirmer que Rolando  n'a pas d'égal dans ce rôle -(comme dans beaucoup d'autres)- pourrait paraître partial, mais tant pis... je le dis haut et fort.
OUI ! Rolando a littéralement envahi l'espace de sa présence juvénile, de sa vivacité, de son élégance naturelle, de son charme subtil et de cette sensibilité à fleur de peau qui est un atout de séduction inné. Car tout semble miraculeusement naturel, tout comme l'est la lumière de sa voix aux modulations soignées, la chaleur du timbre et cette émotion palpable, aussi bien dans la passion que la colère ou le désespoir. Rien ne lui échappe, rien ne nous échappe... Qu'il en soit mille fois remercié.
Les duos Violetta/Alfredo ont atteint un paroxysme de tendresse et le dernier acte en particulier a, selon moi, égalé la perfection avec une intensité dramatique ignorant le pathos et étreignant le coeur au plus profond.
La salle comble de l'Opéra inonda de bravi enthousiastes tous les artistes très longuement,puis ce fut une chaleureuse standing ovation.
Aurelia, submergée par l'ampleur d'un tel triomphe, eut un peu de mal à retrouver le sourire, grandement aidée par les facéties affectueuses de ses deux charmants collègues, Rolando et Léo.
Lorsque la salle commença à se vider, quelques spectateurs récalcitrants continuèrent à applaudir et les trois magnifiques artistes réapparurent une dernière fois. Rolando ne manqua pas alors de faire un signe amical aux visages connus.

MERCI à tous pour cette soirée inoubliable!
Ce sera un immense bonheur de retrouver Rolando dans ce répertoire verdien, où il excelle... aussi...., la saison prochaine, avec Don Carlo.

VIVA VILLAZON !

Catherine



La Traviata du 25 avril à Munich, une soirée triomphale !!!!

Qu'il est difficile de revenir sur terre après cette merveilleuse soirée !!!!

La mise en scène traditionnelle mais très esthétique dans les tons de noir, rouge, blanc, ne m'a pas déplu. J'ai toutefois regretté la statique des choeurs lors des airs des Bohémiennes et des Toréadors.

Nous avions appris la veille que Sonya Yoncheva ne chanterait pas et quelques questions me préoccupaient : Aurelia Florian aurait-elle eu assez de temps pour répéter et créer une connivence avec Rolando, et comment était sa voix, que je ne connaissais pas ????

Mais la surprise fut très heureuse car nous avons découvert une grande artiste, avec une voix magnifique, très à l'aise dans les aigus,  se jouant parfaitement des difficultés de la partition, bonne comédienne, et  l'alchimie avec Rolando fonctionnait bien.

Léo Nucci m'a littéralement clouée dans mon fauteuil avec une voix d'une grande beauté, puissante, interprétant un père assez bienveillant, plutôt conciliant, rendant ce personnage de Giorgio Germont  père un peu plus sympathique.

Et Rolando .....Il a interprété un Alfredo merveilleux, avec une voix d'une très grande beauté,  un jeu de scène prenant, mais sans excès, amoureux, touchant, drôle, colérique, jaloux, désespéré, toute la palette des sentiments parfaitement joué, comme il sait si bien le faire.

C'est à l'évidence le meilleur Alfredo existant, et je ne peux que souhaiter qu'il le chante de nouveau dans les années à venir.

Le succès a été phénoménal pour ces trois grands artistes, avec de nombreux rappels, une standing ovation qui n'en finissait plus, le public ne voulant pas les laisser s'en aller.

L'émotion aussi bien de Rolando, que d'Aurélia ou de Léo Nucci était palpable et très touchante.  

A la sortie des artistes, comme toujours, beaucoup de monde attendait Rolando qui à son habitude, s'est prêté très gentiment au jeu des dédicaces et des photos.

Nous le savions déjà, Rolando est le plus aimé des ténors, car c'est un homme merveilleux et le plus grand artiste existant actuellement.

BRAVO ROLANDO !!!!!

MERCI  encore et toujours  pour tout ce bonheur que tu nous apportes

Danièle

foto: Catherine
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Anne
foto: Catherine
foto: Marion
foto: Marion
foto: Anne

6 comentarios:

  1. Que dire de plus que: Un grand merci à tous! Tous les deux chroniques sont grandes et des photos aussi - comme toujours!

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  2. Merci infiniment pour ce beau partage. Quelle chance vous avez eue d'être sur place !

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  3. Merci Catherine,Danièle pour votre chronique ;merci Anne,Marion pour vos belles photos .
    Votre soirée a été merveilleuse et Rolando splendide .
    J'ai eu la chance d'entendre Léo Nuci aux Chorégies d'Orange dans un Rigoletto époustouflant .Une voix pleine de nuances ,superbe .
    Bravo a tous et merci

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  4. ¡Qué bonitas crónicas escriben nuestras amigas Catherine y Danièle! ¡Y qué buenas fotos saca nuestra Anne! ¡¡¡¡Mil gracias por las fantásticas descripciones y por las imágenes del triunfo de nuestro querido y admirado Roli!!!

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  5. Merci pour les merveilleuses photos et merci aux deux chroniqueuses pour leurs chroniques profondément personnelles, pleines de lyrisme, d’admiration et d’enthousiasme.

    Ces récits puissants et ardents, avec toute leur ferveur, leur passion nous font revivre l’extraordinaire soirée qui a couronné si parfaitement cette série glorieuse. Ils nous font sentir l’atmosphère euphorique de cette représentation, avec la voix flamboyante et envoûtante de Rolando et avec sa présence scénique dont l'impact est extrêmement profond et l'intensité brûlante.

    ¡GRACIAS, ROLANDO !

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  6. Thank you so much ladies for your excellent reviews and photos. It makes me feel part of the performance although I live so far away. I was delighted to hear of Aurelia Florian's success - it is a delight to know we have fine young singers with quality of voice and interpretation.

    I have always admired Leo Nucci both musically and dramatically. I can imagine he would have been a venerable Gorgio.

    And of course, Rolando simply owns the role of Alfredo - who could doubt it? :)

    Best wishes from Shelley in Australia

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